Par Basta Balouwa
Bangui 25 Octobre 2022 – (Ndjoni Sango): Par un décret présidentiel numéro 22.454 du 24 octobre 2022, le président de la République, Faustin Archange Touadéra, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, a mis fin au mandat de la présidente de la cour constitutionnelle de la République centrafricaine, Danielle Darlan.
Le président Touadéra a relevé exclusivement madame Darlan à la tête de la cour constitutionnelle pour motif empêchement définitif relatif à sa mise en retraite, en rapportant les dispositions du décret numéro 17.112 du 22 mars 2017, entérinant la désignation des membres de la cour constitutionnelle de la RCA.
Ce décret pris sur rapport du ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions de la République, stipule que : « sont et demeurent rapportées les dispositions du décret numéro 17.112 du 10 avril 2017, entérinant l’élection des membres du bureau de la cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement madame Danielle Darlan, pour empêchement définitif. Le reste sans changement ».
Le décret qui prend effet à compter de la date de sa signature, a été signé par ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions de la République Maxime Balalou ; le Premier ministre chef du gouvernement Felix Moloua et le président de la République chef de l’État professeur, Faustin Archange Touadéra.
En effet, le président de la République n’a pas le choix face à la volonté du peuple centrafricain qui exige la réécriture d’une nouvelle constitution qui prend en compte les réalités socioéconomiques de la RCA, que de relever, Danielle Darlan, de son poste de la présidente de la cour constitutionnelle. Car même si la raison évoquée par le décret est empêchement définitif, il faudrait reconnaitre que la dame Darlan a été en intelligence avec les fossoyeurs de la République.
La preuve en est que le lundi 19 septembre 2022, la président de la cour constitutionnelle a transgressé la règle d’or de l’indépendance de la justice en accueillant chaleureusement les opposants véreux dans l’enceinte du siège de cette institution lors d’un sit-in interdit par les autorités compétentes.
Cette décision du président de la République met un terme aux manœuvres diaboliques des leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BDRC) qui ont pris la cour constitutionnelle en otage depuis plusieurs mois et manipulent à leur dessein la présidente de cette institution.