Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 4 février 2023—(Ndjoni Sango) : Le Comité National des Aires Protégées et de leurs Périphéries du programme Ecofac-6 a tenu une réunion de pilotage le mardi 31 janvier 2023 à l’hôtel JM Résidences à Bangui. Cette rencontre qui a regroupé tous les experts nationaux et internationaux de la protection de la biodiversité permet à ce comité de faire le bilan des activités réalisées en évoquant les difficultés rencontrées et les perspectives futures.
La sauvegarde des aires protégées dans le but de préserver l’environnement, fait partie des priorités pour les acteurs locaux et internationaux regroupés dans différentes organisations et des ministères centrafricains.
C’est le cas du projet Ecofac-6 avec ces trois composantes à savoir le Wildlife Conservation Society ; le WWF et African Parks, qui a organisé une troisième session qui a pour but de dresser le bilan des activités réalisées en énumérant les objectifs spécifiques.
Cette assise qui est financée par l’Union Européenne, ne se limite pas seulement à la présentation du bilan des activités réalisées par ce comité de pilotage. Elle leur permet également de mieux faire en corrigeant les manquements du passé afin de bien gérer la nouvelle initiative appelée Nature Africa qui remplace Ecofac-6, financé par le même bailleur à hauteur de 20 millions d’euros pour une durée de 10 ans contrairement au programme Ecofac-6 qui a une durée de 3 ans.
Cette réunion consiste à évaluer le travail réalisé par ce comité et aussi de corriger les manquements pour garantir un avenir meilleur pour un nouveau projet.
« Cette session vise à faire l’état des activités réalisées tout en rappelant les obstacles rencontrés afin de se préparer davantage pour d’autres initiatives. La toute première difficulté était la crise sanitaire liée à la pandémie à coronavirus, par la suite il y’a également les nombreuses crises militaro-politiques qui ont secoué notre pays. Nous travaillons dans le domaine de la conservation de la faune et donc nous utilisons des armes à feu et quand on est dans l’arrière-pays cela sous-entend qu’il y’a des groupes armés qui essayent de se frôler autour de nous. A cela ajoute aussi l’état de la dégradation avancée des routes qui nous posent de sérieux problème surtout quand il s’agit des zones très reculées », a fait savoir le Colonel Ulrich Frédéric Lombe-Zanza, Expert national coordonnateur des politiques et relations institutionnelles du projet Ecofac-6.
Après ces échanges constructifs et fructueux, un communiqué final composé de 11 recommandations a été présenté par les différentes commissions à la suite des travaux dirigés regroupés en trois groupes. Rappelons que la République centrafricaine est classée 4ème en Afrique dans la protection de la biodiversité et 10ème au rang mondial.