Affaire Pegasus: 19 mois après les faits, “aucune preuve n’a été apportée” par les accusateurs du Maroc (Me Olivier Baratelli)

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Me Olivier Baratelli

Source MAP

Bangui 19 février 2023—(Ndjoni Sango): C’est finalement une diffamation et une accusation fallacieuse contre le Maroc dans cette affaire de logiciel Pegasus. Aucune preuve n’a été apportée à ce jour”, comme l’a affirmé, vendredi à Paris, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume en France, dix-neuf mois après que le Maroc, victime d’une “gigantesque entreprise de déstabilisation internationale”, a porté plainte contre certains médias français et des ONG, qui l’ont accusé d’avoir utilisé le logiciel espion “Pegasus”.  

 Aujourd’hui, 19 mois plus tard, il n’y a rien. Nous savions que c’était faux et que c’était une rumeur et qu’il s’agissait d’une gigantesque entreprise de déstabilisation internationale visant le Maroc », a dit Me Baratelli, au cours d’une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire et les actions judiciaires entreprises par le Maroc.

L’avocat Olivier Baratelli a dénoncé une “grande manipulation de l’information” et une “gigantesque rumeur” qui a pris pour cible le Maroc et ses administrations. Il a rappelé que le Maroc avait lancé immédiatement des procédures judiciaires et, quelques jours plus tard, dix citations directes ont été présentées devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’égard de ‘’Forbiden Stories’’ et ‘’Amnesty International’’ (AI), et les “supporters les plus fervents” de ces thèses en France, à savoir les médias Le Monde, France Info, la cellule d’investigation de France Inter, Médiapart et l’Humanité.

Faisant état d’une “impression d’écoute réelle” de la part des magistrats, qui devront prononcer leurs arrêts le 12 avril, Me Baratelli a expliqué que ces affaires ont été plaidées et replaidées le 15 février devant la Cour d’appel de Paris.

Nous avons réellement une grande confiance dans les décisions qui vont être rendues”, a affirmé l’avocat, tout en rappelant que dès novembre 2021, la rumeur avait déjà “dégonflé” après que le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, avait déclaré à l’Assemblée nationale que le téléphone du président Emmanuel Macron n’a jamais été infecté, après l’avoir soumis aux services français qui l’avaient ausculté et constaté que l’appareil ne comprenait aucune trace d’un logiciel espion.

L’avocat Baratell a ajouté que “Nous savions que c’était faux et, pourtant, en novembre, Le Monde et France Inter continuaient de colporter la rumeur, alors nous avons relancé cinq procédures en diffamation”.

Pour étayer leurs thèses, certains journalistes avaient déposé plainte au même temps de la diffusion de l’information, une situation “ubuesque et incroyable”, a-t-il noté, faisant savoir que cette plainte a été suivie par le parquet de Paris durant un peu plus d’une année.

“Nous avons rencontré la procureure, nous avons alimenté son dossier et nous avons démontré, preuves scientifiques à l’appui – fournies par un collège d’experts en informatique- qu’il était impossible pour le Maroc d’utiliser ce logiciel, si bien au bout d’un an, cette procureure de la République a considéré effectivement que nous étions face à l’une des plus grandes manipulations médiatiques de tous les temps”, a-t-il enchaîné.

Et d’ajouter que les avocats du Royaume en France ont présenté toutes les preuves selon lesquelles le Maroc n’a jamais acheté, acquis ou utilisé directement ou indirectement Pegasus, et la procureure de la république a fini par considérer qu’effectivement il fallait ouvrir ce dossier plus largement et a ouvert une information judiciaire qui a été confiée en septembre 2022 à deux magistrats instructeurs.

‘’Le Maroc s’est constitué partie civile le 6 février. Nous sommes partie jointe à ce dossier et nous allons pouvoir travailler, main dans la main, avec les juges instructeurs pour démonter complètement cette rumeur et fermer la porte une fois pour toute de cette rumeur médiatique”, a-t-il souligné.

L’avocat Baratelli a indiqué qu’un juge d’instruction va être désigné tout prochainement sur cette plainte, tout en rappelant avoir déposé dès juillet 2021 une plainte en dénonciation calomnieuse à l’égard de ceux qui accusaient, à tort, le Maroc d’avoir utilisé “Pegasus”.

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