RCA: le dialogue inclusif, une nouvelle stratégie des groupes armés pour faire pression sur le gouvernement

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Vue des principaux leaders des groupes armés centrafricains lors des pourparlers de paix à Khartoum@photo Erick Ngaba

Par Mamadou NGAINAM

Bangui, 11 avril 2023—(Ndjoni Sango) : Le dialogue qui est un moment où les Centrafricains se réunissent pour mettre en place des nouvelles stratégies de sortie de crise est devenue une monnaie courante ou un chantage pour les groupes armés. La preuve, lors de la libération des 19 FACA prises en otages le 14 février à Sikikédé par les groupes rebelles de la Cpc, le porte-parole de ce groupe rebelle impose au gouvernement d’organiser un autre dialogue avec les leaders des groupes armés.

Depuis que certains leaders politiques et anciens dirigeants ont trahi ce pays aux mercenaires étrangers, qui sont aujourd’hui installés dans certaines régions de ce pays, la République centrafricaine est devenue une nation où il y’a eu plus de dialogues. Ces nombreux pourparlers qui devraient mettre fin à la guerre sont devenus une stratégie des groupes rebelles pour mettre la pression sur le gouvernement Centrafricain.

Les nombreuses rencontres du gouvernement avec les groupes armés à l’exemple de l’accord de paix négocié à Khartoum le 6 février 2019, n’ont pas empêché à certains groupes rebelles de continuer les hostilités. Chaque fois que ces mercenaires étrangers se retrouvent en position de faiblesse à cause de la détermination des Forces armées centrafricaines appuyées par leurs alliés russes et rwandais qui ont mis en débandade, ils exigent la tenue d’une assise pour régler leurs différends.

Cette méthode utilisée par ces bandits de grands chemin est déjà vieille du moment où les Centrafricains ne sont plus dupes. Ceci veut tout simplement dire que la RCA n’est plus un club d’amis ou un gâteau qui doit être partagé avec les forces du mal. Chaque fois qu’il y’a eu un dialogue dans ce pays surtout avec les groupes armés on s’attend toujours à des nominations aux postes de responsabilités de certains chefs rebelles.

Ceci doit prendre fin car, il y’a aussi des filles et fils de ce pays compétents et intelligents qui doivent occuper ces postes et non les confier à celui qui a du sang des innocents entre les mains. Cet ultimatum donné par le porte-parole de la CPC le 4 avril lors de la libération de ces vaillants FACA est un non-évènement pour la simple raison que le gouvernement à mieux à faire avec les fonds disponibles celui de construire des écoles ; hôpitaux ; la formation des FACA , FSI et certains cadres de l’administration, c’est ce qu’on appelle l’investissement en capital humain au lieu de loger des mercenaires étrangers dans des hôtels de luxes et rentrés avec pleins les poches par la suite.

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