Par Josiana Jolidon TCHECKOE
Bangui, 17 avril 2023—(Ndjoni Sango) : Le monde entier célèbre ce jour 17 avril 2023 la journée mondiale des luttes paysannes. L’objectif de cette journée est de mettre en lumière les conditions de vie des paysans dans le monde, les réalités économiques, sociales et politique auxquelles ils sont confrontés ainsi que leurs mobilisations.
En effet, la journée mondiale des luttes paysannes est à l’occasion des dix-neuf paysans du mouvement des travailleurs ruraux sans terre du Brésil qui étaient assassinés par des tueurs à la solde de grands propriétaires terriens en 1996. L’occasion est de dénoncer les atteintes aux droits fondamentaux des paysans et ces atteintes sont aujourd’hui amplifiées par des accords de libre-échange qui profite aux multinationales.
Cependant, dans le monde les paysans qui forment plus de la moitié de la population de terre sont touchés par le rouleau compresseur de la globalisation des échanges économiques et culturels. Les luttes paysannes concernent autant le droit à la terre que le droit à la transmission des semences. Dans plusieurs régions du monde, les luttes paysannes sont réprimées dans le sang et font des centaines de victimes annuellement. Plusieurs meurent sous les balles, mais autant se suicident, acculés à la faillite et à la misère des propriétaires fonciers, les multinationales de l’agroalimentaire et des biotechnologies.
Il faut dire qu’il y a des accords qui font courir en ce moment un risque aux consommateurs en s’attaquant au principe de précaution et aux barrières non tarifaires, ces accords comme CETA, TAFTA négociés par l’Union Européenne. Il est temps de dénoncer ces accords et d’imposer la souveraineté alimentaire.
