Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 7 juin 2023—(Ndjoni Sango) : Le Directeur de cabinet du ministère de la santé, docteur Wilfried Marius Dandy Wanikomané, a clarifié au cours d’une conférence de presse tenue le week-end les exigences des partenaires à propos du payement des primes Covid-19. Cela fait suite à une incompréhension entre le ministère de la santé et le syndicat du personnel soignant concernant ces primes.
La pandémie à coronavirus qui a secoué le monde n’a pas du tout épargné la République centrafricaine. Face à ce fléau qui n’épargnait personne, le gouvernement Centrafricain par le ministère de la santé a mobilisé les personnels soignants pour sauver la vie des ceux qui ont été Centrafricains contaminés par ce virus.
Pendant cette crise sanitaire, bon nombre du personnel soignant qui sauvaient des vies humaines ont fini par contracter cette peste. C’est dans ce contexte que les autorités centrafricaines ont pu décrocher un financement auprès de la Banque mondiale pour un montant de cinq cent millions de FCFA, destinés à payer des primes au personnel soignant.
Le souci qui se pose est que, certains personnels soignants ne disposent pas encore d’un compte bancaire et exigent à ce que leurs primes soient payées en cache ce que le bailleur n’accepte pas pour des raisons de traçabilité.
« Une ligne budgétaire a été ouverte dans la loi des finances du budget de l’Etat pour payer les primes aux professionnels de santé. Lors de payement des primes de 2021, certains personnels ont été omis compte tenu de la tension de trésorerie. Et un moratoire entre les 2 parties pour un payement de manière échelonnée. Le partenaire financier qui est la banque mondiale nous exige la traçabilité et c’est pourquoi, nous demandons à nos collègues personnels de santé d’avoir un compte bancaire ou mobile money qui peuvent les servir à gérer d’autres éventualités. L’important c’est de voir l’intérêt des collègues qui ont leur argent disponible à la BPMC qui ne peuvent pas les prendre à défaut de pièces d’identité et d’un compte bancaire », a fait savoir Wilfried Marius Dandy Wanikomané, directeur de cabinet du ministère de la santé.
Selon lui, c’est le bureau de syndicat qui a exclu la liste des personnels soignants de l’arrière-pays.
« Concernant les personnels soignants qui se trouvent dans l’arrière-pays, ce problème a déjà fait l’objet de discussion. Quand la liste a été conçue je n’étais pas là mais puisque je suis responsable, c’est la continuité de l’administration. Nous avions convoqué le syndicat et en présence du ministre ils ont refusé que ceux de l’arrière-pays puisse bénéficier desdites primes sous prétexte qu’on n’est en train de chercher à mettre des noms fictifs pour notre propre compte. Le bureau m’a dit que c’est la base qui les a exclus de la liste. Pas plus tard qu’hier, le collectif des médiateurs communautaires qui ont saisi le ministre que leurs noms ont été omis. Ce sont des gens qui ont travaillé dans les centres sanitaires durant cette crise sanitaire », a-t-il déploré.
Selon le rapport de révision, il y’a d’un côté les contractuels qui sont au nombre de 2499 et de l’autre côté les fonctionnaires qui sont au nombre de 1996. Dans cette liste, certains personnels de santé élagués de la liste sont les contractuels qui sont pris en charge par la Banque mondiale (projet SENI Plus), les Médecins Sans Frontières, ALIMA, GAVI et autres. Le montant que doit percevoir un bénéficiaire est de 110.871 FCFA avec un effectif total de 4495 bénéficiaires.