Par Marly Pala
Bangui 25 juillet 2023—(Ndjoni Sango) : Les conflits militaro-politiques qui ont secoué la RCA depuis 2013, ont laissé de nombreuses traces dans la préfecture de la Lobaye. A cet effet, l’ONG CIAF/ Centrafrique a durement travaillé pour identifier les victimes des conflits armés dans la Lobaye afin de leur apporter de l’aide multiforme pouvant leur permettre de se relever. Ainsi, grâce à l’expertise de cette organisation non gouvernementale, plusieurs victimes de la Lobaye se sont regroupées au sein de Mutuelle de Solidarité (MUSO) pour s’entraider.
En effet, les victimes des conflits de 2013 et 2014 sont nombreuses dans la préfecture de la Lobaye. La plupart sont victimes de violences sexuelles, d’autres veufs ou veuves ou encore orphelins, qui ont vu leurs biens détruire ou vandaliser par les bourreaux.
Malgré des mécanismes mis en place afin de favoriser leur réparation sur plusieurs formes, certaines victimes peinent à être intégrées. C’est dans cette optique que les victimes des différentes villes situées dans la préfecture de la Lobaye qui sont identifiées et prises en charge par l’ONG CIAF/Centrafrique, se sont regroupées en Mutuelle de Solidarité afin de s’entraider et de s’assister ;
« Notre objectif est de cotiser mensuellement une somme de 1000 F et à chaque réunion, 100F pour nous permettre de générer des fonds. Ce qui va permettre à tous les membres de bénéficier des crédits afin qu’ils puissent mener des activités génératrices de revenus. Mais aussi cela nous permet d’assister chacun d’entre nous en cas de malheur, de maladie, d’accouchement ou des cas de force majeure. C’est une initiative qui a favorisé la réparation sous multiforme de la plupart d’entre nous. Nous remercions vivement CIAF/Centrafrique », a témoigné, Romaric Nomet, président de MUSO de la commune de Pissa.
Il faut signaler que les victimes des conflits dans la Lobaye identifiées par CIAF/Centrafrique se trouvent dans les localités de Kapou, Pissa, M’Baiki, Mbata, Batalimo, Zinga et Mongoumba. Elles sont prises en charge de manière sanitaire, éducative, financière et psychosociale. Ce qui va leur permettre d’être intégré dans les communautés dans lesquelles, elles vivent à travers des différentes activités quotidiennes.