Par Erick NGABA
Bangui 1er Août 2023—(Ndjoni Sango): A travers un communiqué conjoint, les gouvernements du Burkina-Faso et du Mali ont sévèrement mis en garde les organisations régionales de l’Afrique de l’ouest contre toute tentative de l’ingérence et d’une intervention militaire au Niger dont le président vient d’être évincé du pouvoir par une junte militaire.
Le 30 juillet dernier à Abuja au Nigeria, les Chefs d’Etats et gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEDEAO) et de l’Union économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation qui prévaut au Niger.
Ils ont, à cet effet, émis des sanctions à l’égard de ce pays membre qui vient de connaître un changement du régime par la force.
Face à ces mesures, les gouvernements du Mali et du Burkina-Faso qui viennent en soutien au Niger, haussent le ton. Ils ne sont pas passés par quatre chemins pour dénoncer l’ingérence de ces organisations.
« Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali dénoncent la persistance de ces organisations régionales à prendre des sanctions aggravant la souffrance des populations et mettant en péril l’esprit de panafricanisme ; refusent d’ appliquer ces sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes », dénoncent les gouvernements malien et burkinabé.
Par la même occasion, ils avertissent que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali.
« Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger », ont-ils prévenu.
Par ailleurs, le Burkina-Faso et le Mali appellent les forces vives à se tenir prêtes et mobilisées afin de porter main forte au peuple nigérien.