Par Prince Bouanga
Bangui, 4 Septembre 2023-(Ndjoni Sango) : Considérés comme une force d’occupation ne servant pas la cause du peuple nigérien, les quelques 1500 soldats français installés au Niger ne sont plus en odeur de sainteté auprès de la junte et du peuple nigérien qui depuis la chute du Président Bazoum, ne cessent de réclamer leur départ de leur pays.
« A bas la France, Rentrez chez vous et laissez-nous en paix », telles étaient les principales revendications qu’on pouvait entendre de la part des manifestants qui ont pris d’assaut les casernes de l’armée nigérienne où sont stationnés les soldats français déployés dans le cadre d’accords en matière de défense signés entre le Niger et la France.
Que ce soit à Niamey ou à Oualam et dans les autres provinces du Niger, les mobilisations contre la présence de militaires français n’étaient pas des moindres et l’exaspération constatée de la population nigérienne contre cette forme d’impérialisme et d’occupation de qu’elle qualifie de néocolonialisme semble n’avoir rien qui puisse la dissuader de faire marche arrière.
Selon Moustapha BATOURE, secrétaire général de l’Union des Etudiants Nigériens de l’université de Niamey : « nous avons assisté à une très grande manifestation pour demander le départ de la base militaire étrangère et également demander à la France de ne pas s’ingérer dans l’affaire interne de l’Etat Nigérien. La France ne peut et ne doit pas continuer à garder sourde oreille face à la revendication d’un peuple qui estime être indépendant et si la France veut se faire respecter même pour l’après cette situation, le président Macron doit avoir une politique faisant usage de plus de diplomatie. La Position de la France doit être de respecter le peuple nigérien…. » A-t-il souligné.
Pour rappel, c’est depuis plus d’un mois déjà que la junte et une grande majorité des nigériens réclament le départ des soldats français et de l’ambassadeur de France dans le pays, réclamation à laquelle semblent faire la sourde oreille les autorités françaises qui s’obstinent à rester au Niger pour des raisons que l’opinion de ce pays ignore.
