Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui, 15 septembre 2023–(NdjoniSango): Après l’obtention des diplômes tels que BTS, DUT, Licence Master et autres, les étudiants sont appelés à effectuer des stages pratiques dans certaines administrations publiques ou privées afin de soutenir leur rapport de stage ou mémoire après une certaine période. Ceux-ci à la demande de leurs établissements respectifs sont confiés à des encadreurs qui sont des cadres de ladite administration. Le souci est que certains de ses apprenants deviennent des garçons de courses pour ces hauts responsables, tandis que d’autres parmi eux sont devenus des cibles de ces encadreurs qui pensent que ces étudiants vont prendre leur place.
Les étudiants en phase des stages d’imprégnation et académiques ne cessent de se plaindre du comportement indigne de certains cadres du ministère qui sont censés les encadrés dans leurs travaux de recherches. Les filles subissent des harcèlements sexuels de la part de certains cadres, tandis que les garçons sont devenus des becs noirs pour ces derniers qui pensent qu’ils vont les évincer à cause de leur prestation et des notations qu’ils reçoivent durant leurs passage dans ce milieu professionnel.
Un stagiaire d’une administration déplore ce comportement anti professionnel de certains cadres.
« Il est une habitude pour certains cadres de l’administration de barrer la route aux stagiaires qui viennent faire des recherches pour soutenir leur rapport. Souvent, c’est le responsable des RH qui refuse de signer le planning de travail parce qu’il pense que tu vas l’évincer. Il y’a aussi certains cadres qui t’envoie faire des courses pendant tes heures de travail et si tu refuses, il ne va plus t’encadrer. », a déploré Joseph Dibert un stagiaire dans l’une des administrations publiques.
Selon un responsable de service public, le passage d’un stagiaire dans une administration n’est pas synonyme du remplacement ou de licenciement d’un autre fonctionnaire.
« Les cadres qui sont dans les différentes administrations publiques sont issues d’une nomination par un arrêté ou par l’intégration. Nous avions une jeunesse émergente qui est en quête de connaissances et de compétences professionnelles qu’on doit aider afin qu’ils puissent prendre la relève demain. Le passage d’un étudiant dans un service ne signifie pas qu’il va forcément remplacer son encadreur. Ce sont des illusions et c’est un comportement que je ne te tolère pas en tant que cadre. Bien avant de devenir cadre, nous étions aussi des stagiaires quelque part dans des administrations. Si nos encadreurs avaient la même mentalité, je pense qu’on ne serait pas là aujourd’hui. Nous devrions changer de mentalité et faciliter la tâche à nos jeunes pour qu’ils puissent nous copier et être des bons cadres dans l’avenir. », a répliqué un Cadre qui réacquiert l’anonymat.
Parmi ces stagiaires, il y’a ceux qui effectuent des stages d’imprégnations dans le but d’être intégrés dans la fonction publique. Il y’a également ceux qui passent 3 mois pour des recherches dans le but de soutenir leur rapport de stage devant un jury. Selon un constat fait, lorsqu’on veut intégrer les jeunes dans la fonction publique, on privilégie le plus souvent les stagiaires. Parce que ces derniers maîtrisent non seulement le milieu professionnel mais sont parfois des stagiaires dotés d’une compétence et d’une expérience professionnelle. C’est peut-être ce qui a créé l’inquiétude et la méfiance de certains cadres chez ces jeunes gens?