Par Basta Balouwa
Bangui, 5 février 2024 – (Ndjoni Sango) : Le mardi 06 février 2024, la République Centrafricaine, célébrera à l’instar des autres pays membres des Nations Unies la « 𝟮𝟭𝗲̀𝗺𝗲 𝗝𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗧𝗼𝗹𝗲́𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗭𝗲́𝗿𝗼 𝗮𝘂𝘅 𝗠𝘂𝘁𝗶𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗚𝗲́𝗻𝗶𝘁𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗲́𝗺𝗶𝗻𝗶𝗻𝗲𝘀 ». C’est une occasion pour le gouvernement centrafricain de réaffirmer son engagement dans la lutte pour l’élimination des mutilations génitales féminines /excision en RCA. Ainsi, dans sa déclaration pour la circonstance, le ministre chargé de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant madame Marthe Kirimath appelle le peuple centrafricain à s’unir pour protéger les droits des femmes et filles afin de mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines. Voici sa déclaration pour la circonstance.
𝗝𝗢𝗨𝗥𝗡𝗘́𝗘 𝗜𝗡𝗧𝗘𝗥𝗡𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗔𝗟𝗘 « 𝗧𝗢𝗟𝗘𝗥𝗔𝗡𝗖𝗘 𝗭𝗘́𝗥𝗢 𝗔𝗨𝗫 𝗠𝗨𝗧𝗜𝗟𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗚𝗘𝗡𝗜𝗧𝗔𝗟𝗘𝗦 𝗙𝗘𝗠𝗜𝗡𝗜𝗡𝗘𝗦 »
𝐷𝐸́𝐶𝐿𝐴𝑅𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 𝐷𝐸 𝑀𝐴𝐷𝐴𝑀𝐸 𝐿𝐸 𝑀𝐼𝑁𝐼𝑆𝑇𝑅𝐸 𝐷𝐸 𝐿𝐴 𝑃𝑅𝑂𝑀𝑂𝑇𝐼𝑂𝑁 𝐷𝑈 𝐺𝐸𝑁𝑅𝐸 𝐷𝐸 𝐿𝐴 𝑃𝑅𝑂𝑇𝐸𝐶𝑇𝐼𝑂𝑁 𝐷𝐸 𝐿𝐴 𝐹𝐸𝑀𝑀𝐸 𝐷𝐸 𝐿𝐴 𝐹𝐴𝑀𝐼𝐿𝐿𝐸 𝐸𝑇 𝐷𝐸 𝐿’𝐸𝑁𝐹𝐴𝑁𝑇, 𝐴̀ 𝐿’𝑂𝐶𝐶𝐴𝑆𝐼𝑂𝑁 𝐷𝐸 𝐿𝐴 𝐶𝐸́𝐿𝐸́𝐵𝑅𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 𝐷𝐸 𝐶𝐸𝑇𝑇𝐸 𝐽𝑂𝑈𝑅𝑁𝐸́𝐸
Bangui, 05 Février 2024
– Centrafricaines ;
– Centrafricains ;
– Chers compatriotes.
Demain 06 février 2024, la République Centrafricaine, à l’instar des autres pays membres des Nations Unies, célébrera la « 𝟮𝟭𝗲̀𝗺𝗲 𝗝𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗧𝗼𝗹𝗲́𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗭𝗲́𝗿𝗼 𝗮𝘂𝘅 𝗠𝘂𝘁𝗶𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗚𝗲́𝗻𝗶𝘁𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗙𝗲́𝗺𝗶𝗻𝗶𝗻𝗲𝘀 ».
C’est l’occasion pour le Gouvernement que dirige Monsieur 𝗙𝗲𝗹𝗶𝘅 𝗠𝗢𝗟𝗢𝗨𝗔, Premier Ministre Chef du Gouvernement, sous le Leadership éclairé de son Excellence 𝗣𝗿 𝗙𝗮𝘂𝘀𝘁𝗶𝗻 𝗔𝗿𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲 𝗧𝗢𝗨𝗔𝗗𝗘𝗥𝗔, Président de la République Chef de l’Etat, la Communauté Internationale et la population à la base de réaffirmer avec force leur engagement total dans la lutte pour l’élimination des Mutilations Génitales Féminines /Excision dans notre pays.
En effet, la Mutilation Génitale Féminine ou Excision est une pratique qui consiste en l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) plus de 200 millions de femmes dans le monde sont touchées par ces pratiques néfastes.
Pour notre pays la République Centrafricaine, les statistiques du MICS VI (2018-2019) montrent que 21 % des filles entre 15 et 49 ans ont subi une quelconque forme de mutilations génitales féminines dont la grande majorité des cas sont détectées à l’intérieur du pays.
Au-delà des violations des Droits des femmes et des filles à disposer de leur corps, ces violations portent atteinte à leur personnalité, à leur intégrité physique et morale, à leur intimité et leur créée des difficultés dans leur vie conjugale entravant leur épanouissement sexuel.
La perpétuation de ces pratiques est favorisée par plusieurs facteurs dont les principaux sont représentés par les pesanteurs socio –culturelles et l’ignorance. Elles sont aussi le reflet d’une inégalité entre les sexes et constituent non seulement une forme de discrimination à l’égard des femmes et des filles, mais aussi une des pires formes de violation de leurs droits à la santé, à l’intégrité physique, à la dignité humaine, ce qui engendre la dégradation de la qualité de leur vie.
– Centrafricaines ;
– Centrafricains ;
– Chers compatriotes.
Pour cela, des efforts doivent être menés pour lutter efficacement contre ce fléau en développant des initiatives fortes et des actions concertées impliquant l’ensemble des communautés sur les questions des droits à l’égalité entre les hommes et les femmes. Ces actions doivent promouvoir l’éducation des communautés, le dialogue social pour permettre aux communautés elles-mêmes d’agir en vue de l’élimination de la pratique des Mutilations Génitales Féminines dans notre société.
– Mes chers compatriotes.
Certes, des progrès ont été réalisés, on note que la proportion des femmes âgées de 15 à 49 ans victimes des mutilations génitales féminines a chuté de 43% en 1994 pour passer à 36% en 2000, 26% en 2006 et enfin tomber à 21% en 2018.
Ces progrès ont été rendus possible grâce aux mesures prises sur le plan juridique au niveau international et régional telles que : la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979) (CEDEF / CEDAW) à laquelle notre pays a adhéré en 1991 et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1981), dont la matérialisation au niveau national s’est concrétisée par l’élaboration des documents de politiques et stratégies pour lutter efficacement et mettre fin aux mutilations génitales féminines.
De nombreuses campagnes de sensibilisation sont réalisées aussi bien par les ONG nationales que les services techniques du Ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et des autres partenaires impliqués dans la lutte.
Cependant les défis restent importants comptes tenus des pesanteurs socio-culturelles qui constituent des freins à la lutte et à la violation des droits des Femmes et Filles sur toute l’étendue du territoire national. « Nous ne devons pas baisser les bras ! ».
La lutte contre les Mutilations Génitales Féminines contribue à la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD d’ici 2030, en ce qui concerne particulièrement les ODD 3,4 et 5 qui visent l’égalité et l’équité entre les femmes et les hommes et la protection des droits de la femme.
– Centrafricaines ;
– Centrafricains ;
– Chers compatriotes.
Le thème international pour l’année 2024 s’intitule « SA VOIX, SON AVENIR, INVESTIR DANS LES MOUVEMENTS DIRIGES PAR LES SURVIVANTES POUR METTRE FIN AUX MUTILATIONS GENITALES FEMININES ».
Pour ce faire, unissons-nous pour protéger les Droits des Femmes et Filles afin de mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines.
Je vous remercie