Par Marly Pala
Bangui 10 avril 2024—(Ndjoni Sango): Le ministre de la jeunesse a récemment signé un arrêté portant création et nomination des membres du Conseil Consultatif en lieu et place du Conseil national de la jeunesse centrafricaine rétabli par la justice après des contestations enregistrées lors des processus électoraux. Ce que les membres du bureau de l’ancien CNJCA représentés leur président Karl Kikobet déplore et appelle le ministre de la jeunesse au respect des décisions juridiques. Appel lancé le mardi 9 avril lors d’un point de presse tenu à Bangui.
Le Conseil National de la jeunesse centrafricaine est un organe représentatif des jeunes en République centrafricaine. Mais cette instance connaît de multiples problèmes beaucoup plus provoqués par des conflits d’intérêt durant ces dernières décennies. Ce qui a occasionné la décision de sa suspension dans un passé récent.
Mais après plusieurs pourparlers, cette institution de la jeunesse a été rétablie par la justice avec les membres élus lors des élections de février 2023. Force est de constater que ce bureau rétabli a été remplacé par un Conseil consultatif installé par le ministre de la jeunesse, Héritier Doneng. Ce que déplore Karl Michael Kikobet Pataki, président élu du CNJCA remplacé par le Conseil consult.
« Dire que la justice est partiale, c’est remettre en cause la moralité des magistrats et injurier les efforts fournis par le ministre d’Etat chargé de la justice dans la promotion du principe de l’égalité pour tous et aussi, c’est faire obstruction et inconsidérer les actions menées par le Chef de la magistrature suprême dans la restauration de l’autorité de l’Etat. A cet effet, je tiens à rappeler au ministre que le CNJCA est l’émanation d’une volonté manifeste des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, traduite dans la Charte africaine de la jeunesse et matérialisée au plan national, disposant de ses textes de base qui lui sont propres. Ce qui veut dire que le CNJCA n’est pas un organe nominatif, donc il ressort de ces clarifications que l’acte posé par le ministre en charge de la jeunesse ne respecte pas les lois de la République, ni les normes fondamentales du pays. Car, aucun instrument juridique ne l’autorise à créer un Conseil consultatif à dimension nationale si ce n’est le Président de la République et le Premier ministre. Sinon, ce serait de l’anarchie », a-t-il lancé.
Il a par ailleurs, affirmé vouloir attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale et surtout les autorités sur la gravité de la situation qui prévaut, à prendre des mesures afin de faire asseoir le triomphe de la justice qui est pour tous et a conclu que les faibles aussi savent se défendre quand on les pousse au désespoir.
Cette déclaration intervient après que le ministre chargé de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique a signé un arrêté portant nomination des membres d’un Conseil consultatif de la jeunesse au détriment du CNJCA, alors les membres du CNJCA récemment rétablis par la justice attendaient leur investiture.