Bangui 13 Mai 2024—(Ndjoni Sango) : Faire de la République centrafricaine une véritable plateforme de la libre circulation des biens et des personnes, c’est la vision noble que le Président Faustin Archange Touadera et son gouvernement concrétisent avec méthode. Les infrastructures routières et les transports dont l’importance n’est plus à démontrer occupent une place de choix dans la vision politique du Chef de l’État.
Aujourd’hui, l’on peut affirmer que le gouvernement dans sa vision, est en symbiose avec les populations parce que cette vision du gouvernement qui consiste à accorder une place de choix aux infrastructures est partagée par les populations. Il faut donc dire que la question des infrastructures constitue des préoccupations structurelles et spécifiques du gouvernement.
Parmi les préoccupations structurelles et spécifique, le besoin de construction de routes ou d’aménagement de pistes rurales vient largement en tête. Ceci corrobore la vision du gouvernement qui investit dans les infrastructures de qualités, avec une planification équilibrée sur toute l’étendue du territoire national.
C’est la raison pour laquelle dans le passé, un programme pilote de réhabilitation des carrefours en pavé routier autobloquant, piloté par le ministère des Travaux publics et de l’entretien a été décidé. Partant du constat que la voirie urbaine de la ville de Bangui en général et celle du carrefour des Martyrs en particulier étaient confrontés depuis plusieurs années à de sérieux problème de dégradation avancée, les travaux de réhabilitation de ce dernier avaient été confiés à CHOISY SARL, une jeune entreprise nationale dirigée par un compatriote du nom de Landry Choisy en guise de promotion et de valorisation des entrepreneurs centrafricains prônée par le Chef de l’État.
Et comme il fallait s’y attendre, ces travaux de réhabilitation ont connu un succès en raison de la qualité du travail effectué par CHOISY SARL sous le contrôle du Laboratoire national des travaux publics malgré certaines difficultés d’ordre technique auxquelles cette entreprise s’était confrontée. Mieux encore, ces travaux dont le coût s’était élevé à hauteur de 160 millions ont été financés sur fonds propres de l’État. En effet, l’embranchement a été refait en pavé routier autobloquant, et les abords aménagés.
C’est dire que dans ce pays, il y a des compétences qui peuvent bien faire les choses avec un peu de moyens qu’on veuille bien mettre à leurs dispositions si et seulement si l’attribution des marchés se passe dans la transparence sans qu’il y ait discrimination.
Malheureusement ce n’est pas le cas avec les travaux de réhabilitation des artères de la capitale qui se font actuellement. Pour la plupart des avenues qui sont en réhabilitation, il se pose non seulement un problème de qualité mais également les délais d’exécution des travaux ne sont pas souvent respectés. A cela, s’ajoute le manque de transparence dans la procédure d’attribution des marchés.
Il va sans dire que certaines autorités du pays et certains cadres de l’administration ne mettent pas en œuvre la vision du Chef de l’État dans certains domaines notamment des projets de réhabilitation des routes de la capitale et les routes rurales. Ceux-ci font tout leur possible pour privilégier certaines entreprises qui leur «graissent les pattes» au détriment d’autres entreprises de la place qui peuvent mieux faire. Les choix des entreprises lors des appels d’offres se font à la tête du client et parfois certaines entreprises nationales sont allègrement ignorées.
S’agissant par exemple des artères de la capitale ; ce ne sont pas toutes les voix qui peuvent être refaites en bitume. D’autres qui relient les grandes avenues et courtes peuvent être réhabilitées en pavé routier autobloquant comme celle faite en enrobé qui passe à côté de l’université et qui relie l’avenue de l’indépendance à celle de Martyrs.
Ainsi, les travaux peuvent être confiés aux entreprises qui ont déjà des expériences dans ce genre de travaux en pavé tel que CHOISY SARL qui a eu à faire ses preuves à travers ce chef-d’œuvre architectural du rond-point Martyrs.
Que n’avait-on pas écouté ? Que ces pavés routiers autobloquants allaient se casser, que ça n’allait pas tenir (d’après certains entrepreneurs et certains d’entre nos administrateurs). Tout ceci par pure mauvaise foi. Des fausses prédictions !
Alors, posons la question au Fond d’Entretien routier et au ministère des Travaux publics : combien ils ont déjà dépensé depuis quatre (4) ans pour l’aménagement des rond-points tels que : – Rond-point des Nations unies ; Rond-point Boganda ; Rond-point Omar Bongo ; Rond-point Petevo;
– Rond-point 5è arrondissement ? Essayons de faire la comparaison des montants déjà dépensés depuis quatre (4) ans avec ceux dépensés pour le rond-point Martyrs. Si l’on comprend bien, il s’agit d’un circuit mis en place par certains agents de l’État pour se faire de l’argent indûment. Il est temps que le Président ouvre les yeux pour mettre fin à ce genre de pratiques qui mettent en mal sa vision.
Au demeurant le Président Touadera a, dans sa vision politique inscrit la question de réhabilitation des infrastructures routières parmi ses priorités. Car leur réalisation permet de booster non seulement l’économie centrafricaine mais aussi de favoriser la libre circulation à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays. Cela ne pourrait être possible grâce au concours de toutes les entreprises nationales qui ont du savoir-faire.
La Rédaction