Les journalistes centrafricains et les activistes de la société civile outillés sur le danger des avortements clandestins en RCA

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Par Jolidon Josiana TCHECKOE

Bangui, 23 mai 2024—(Ndjoni Sango) : Un atelier regroupant des journalistes et des leaders de la société civile sur les résultats d’Amoco et reportage la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) en République Centrafricaine, a été organisé par le Ministère de la Santé et de la Population avec le soutien logistique de l’ONG Médecins Sans Frontières MSF Belgique. Cet atelier qui a duré deux jours (21 au 22 mai 2024), a pour objectif non seulement d’outiller les participants sur le danger des avortements clandestins mais aussi et surtout de discuter sur le rôle des médias dans la sensibilisation de la population Centrafricaine au sujet de la SSR afin de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux complications de ces avortements.

En effet, en République Centrafricaine l’interruption volontaire de grossesse est interdite par le code pénal centrafricain en son article 190. Ce qui pousse les femmes à pratiquer des avortements clandestins au péril de leur vie. Une étude menée au Centre Hospitalier Universitaire et Communautaire indique que les avortements clandestins représentaient 43,4% de tous les avortements enregistrés dans le service.

Ainsi, la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) qui est un domaine mise en place par MSF pour comprendre l’ampleur du problème des avortements non sécurisés comme une des causes principales de mortalité maternelle en République Centrafricaine. Professeur Norbert Richard NGBALE, Enseignant Chercheur à l’Université de Bangui en Gynécologie Obstétrique nous éclaire : « La RCA est pays où le taux de la mortalité maternelle est très élevé, ce taux est estimé à 832 décès ou cent milles naissance dit donc et on connait les causes de ces décès. Parmi ces causes on a l’hémorragie à la suite des avortements, surtout des avortements non médicalisés alors on sait que en agissant sur ces avortements en réduisant le taux de ces avortements on va aussi réduire le taux des décès maternels car ces avortements entrain environ entre 8 à 18% de causes décès maternels. Il y a une étude qu’on a réalisé à l’hôpital communautaire où l’avortement était même responsable de 30% de cause des décès maternels. C’est dans cette optique que le Gouvernement de notre pays a pris à bras le corps la lutte contre la mortalité maternelle » a-t-il-déploré

Cependant, le professeur explique la différence entre l’avortement non médicalisé et l’avortement médicalisé : « on parle de l’avortement d’abord, c’est lorsqu’il y a interruption de la grossesse et il y a un délai pour ça, le délai aujourd’hui selon OMS et Fédération Internationale de Gynécologues Obstétriciens est impulsion du fœtus avant vers deux semaines d’améliorer. Et donc l’avortement est dit médicalisé c’est lorsque cet avortement est pratiqué par un personnel de santé bien formé en utilisant bien sûr des méthodes approuvées agrées homologuées par OMS, par compte l’avortement non médicalisé est l’avortement qu’à l’époque on parlait d’un avortement clandestin qui est réalisé par des personnels soit non qualifiés même si la personne est qualifiée mais en utilisant pas des méthodes non appropriées homologuées » a-t-il-expliqué en ajoutant

Pour ce faire, l’avortement touche toutes les femmes centrafricaines, quelles que soient leur âge, leur état civil et leur statut socioéconomique. Les complications suite aux avortements clandestins restent encore un facteur important de mortalité maternelle, alors que les besoins en matière de planification familiale sont mal couverts. C’est ainsi que le domaine de la Santé Sexuelle et Reproductive est mise en place pour la réduction des avortements clandestins en République Centrafricaine.

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