RCA: pourquoi tant de jeunes filles pratiquent-elles de l’avortement clandestin

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Par Jolidon Josiana Tcheckoe

Bangui  5 Juin 2024– (Ndjoni Sango) : L’avortement est aujourd’hui une pratique très développée au milieu jeune surtout les mineurs en République Centrafricaine. Ce phénomène se fait parfois d’une manière médicalisée, ou de façon clandestine, C’est là se trouve le problème comme l’a déploré Norbert Richard Ngbalé, Gynécologue à l’hôpital Communautaire de Bangui.

Il ne se passe pas un seul jour où l’on assiste à des cas d’avortements pratiqués par certains infirmiers et sages-femmes qui se disent spécialistes en la matière. Cette pratique apporte le plus souvent des cas de décès de la porteuse du fœtus pendant l’intervention et peut également causer des problèmes de conception, s’il y’a des dérapages.

«L’avortement est une forme d’intervention qui se fait si les médecins et les gynécologues attestent que la femme enceinte court un danger. C’est à ce stade qu’il est parfois obligatoire d’interrompre la grossesse à son jeune âge pour sauver la vie de la femme. Mais l’on constate qu’il y’a certains collègues qui font de cette pratique leur gagne-pain et occasionne des mortalités précoces de certaines adolescentes parce que parfois la manière dont la personne fait l’avortement à la femme n’est pas bien sécurisée. Pratiquer l’avortement est tout d’abord un risque si toutes les conditions ne sont pas réunies et pire encore les avortements qui se font dans les quartiers, les petites cliniques avec des techniques archaïques non appropriées ou avec des écorces traditionnelles qui ne sont pas prescrites ni autorisés par la médecine moderne. Ceux qui continuent de s’associer à de telle pratique doivent vite reprendre conscience de la déontologie et l’éthique de notre profession qui consiste à soigner et sauver des vies et non conduire un être dans une tombe précocement » a expliqué Norbert Richard Ngbalé, Gynécologue à l’hôpital Communautaire.

La lutte contre l’avortement non médicalisé qu’on appelle souvent clandestin reste un grand défi à relever en République Centrafricaine. Pour cela, la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) qui est domaine organisé par Médecin Sans Frontière Belgique est là pour aider,  conscientiser les jeunes sur les dangers qu’ils encourent dans la pratique de l’avortement non médicalisé.

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