Par Basta BALOUWA
Bangui 20 juin 2024–(Ndjoni Sango): L’affaire de l’espion Martin Joseph FIGUEIRA, citoyen belge et portugais travaillant pour FI13, ONG humanitaire américaine, prend une tournure inquiétante.
Dans une correspondance, FIGUEIRA lui-même se présente comme consultant international auprès de l’institution américaine USAID. Selon une source policière, l’enquête a révélé des preuves suffisantes confirmant que FIGUEIRA était impliqué dans un projet visant à déstabiliser la RCA.
En sa qualité de recruteur de premier ordre, l’espion pour le compte des Américains, Martin FIGUEIRA, entretenait des relations constantes avec les chefs de groupes armés, en leur fournissant des informations stratégiques sur les mouvements des Forces Armées Centrafricaines, des alliés russes et rwandais.
En plus de cela, l’espion FIGUEIRA a également alloué des fonds pour soutenir les activités des groupes rebelles, comme en témoignent les nombreuses correspondances et messages audio découverts lors de l’enquête.
Selon les informations obtenues, FIGUEIRA avait été envoyé dans l’est de la RCA avec pour mission de former un groupe de mercenaires armés en vue de renverser le gouvernement actuel. Ce projet rappelle les événements de janvier 2021, lorsque les rebelles du CPC avaient tenté de prendre le contrôle de Bangui.
« On a appris que FIGUEIRA était arrivé dans l’est de la RCA, dans la préfecture du Haut Mbomou, non pas par hasard, mais dans le cadre d’une mission bien définie par ces responsables, celle de mettre en œuvre un vaste projet visant à déstabiliser la RCA. Ce projet prévoyait la formation d’un important groupe de mercenaires armés prêts à se rendre à Bangui pour renverser le gouvernement actuel. Selon nos enquêtes, la scénario janvier 2021 devrait se répéterafin de faire un coup d’état contre les autorités démocratiquement élues. Pour parvenir à ce plan, un nombre de groupes armés de l’UPC devaient appuyer l’espionFIGUEIRA. C’est ainsi que selon nos enquêtes, un accord avait déjà été trouvé avec ces groupes à travers Ali Darass. », a mentionné sous l’anonymat une source proche du dossier.
Ces mêmes sources indiquent que l’espion FIGUEIRA avait également tenté de séduire les miliciens Azandé Ani kpingbi pour les utiliser contre les forces gouvernementales. En plus de cela, il était en communication avec les groupes rebelles de la RDC afin de les impliquer dans le projet de ce coup d’État.
Un téléphone satellite retrouvé parmi les effets personnels de FIGUEIRA laisse entendre qu’il avait traversé à plusieurs reprises la frontière centrafricaine avec la RDC, agissant en tant qu’agent de liaison pour ces groupes armés qui recevrait des financements et des armes sous la supervision de ce dernier.
A cet effet, les groupes armés de la République Démocratique du Congo devaient, sur un signal donné, entrer en territoire centrafricain et, en s’alliant aux groupes armés de l’UPC, pour attaquer Bangui.
En parallèle, des petits groupes de sabotage étaient chargés d’infiltrer secrètement la capitale pour semer le trouble, en détruisant les équipements des alliés des FACA. Une attaque contre Bangui était prévue dans plusieurs directions pour créer la confusion au sein des Forces de Défense et de Sécurité de la RCA. Ainsi, Martin Joseph FIGUEIRA était supposé lancer un nouveau coup d’État en République centrafricaine.
L’enquête en cours cherche à éclaircir le rôle exact de FIGUEIRA et ces complices dans ce complot visant à semer le chaos en RCA.
Cette affaire est suivie de près par les centrafricains et de nouveaux détails devraient émerger prochainement.