Le CICAUSAC et la synergie centrafricaine alertent le gouvernement sur les preuves accablant l’espion Martin Joseph Figueira

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Une table ronde de CiCAUSAC

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 27 juin 2024—(Ndjoni Sango) : Au tour d’une table ronde animée ce jeudi 27 juin 2024, le Comité d’Initiative pour le Contrôle des Actions des Etats-Unis en Centrafrique (CICAUSAC) et la synergie centrafricaine font le point sur les diverses preuves retrouvées dans le téléphone de l’espion Martin Joseph Figueira. Il ont évoqué le silence de l’Ambassade des Etats-Unis en Centrafrique suite à lettre ouverte qui est restée morte, la corruption de certaines Forces de Défense et de Sécurité (FDS), à fournir des informations aux groupes rebelles et le projet de la création d’un Etat islamique dans le but de déstabiliser la RCA, et le communiqué de presse du parquet de Bangui.

Les nouvelles révélations au sujet de l’espion Martin Joseph Figueira arrêté depuis le 25 juin 2024 dans la ville de Zemio dans le Haut-Mbomou, ont été au centre d’une rencontre entre les leaders du CICAUSAC, la Synergie centrafricaine et les professionnels des médias.

Au cours de ces échanges, plusieurs problématiques telles que : Que dois-faire la synergie suite à sa lettre ouverte qui est restée sans suite à l’Ambassade des Etats-Unis à Bangui ? Et si le CICAUSAC menait également des démarches auprès des autres ambassades telles que le Portugal et la Belgique pour des clarifications vues que le présumé Martin Joseph Figueira est binationaux ? Qu’attend le ministre Centrafricains des affaires étrangères pour convoquer l’ambassadrice des Etats-Unis à Bangui ?

Selon l’un des membres de cette plateforme, cet entretien consiste à alerter les autorités sur les nouvelles révélations suite à l’enquête menée dans l’affaire Martin Joseph Figueira.

« Notre rencontre de ce matin a pour but de dénoncer de vive voix les nouvelles preuves et les aveux de l’espion américain Martin Joseph Figueira. On n’a découvert dans son téléphones conversations avec les groupes armés, le plan machiavélique de regrouper et de créer l’Etat islamique dans l’objectif de semer de troubles dans le pays et il n’a pas nié les faits. Nous avions également parlé sur la lettre ouverte adressée par la plateforme synergie centrafricaine à l’ambassade américaine qui jusqu’aujourd’hui est restée une lettre morte. On se demande pourquoi ce refus de pouvoir répondre à cette lettre ? », a dénoncé Elvis Réamdé porte-parole du Comité d’Initiative pour le Contrôle des Actions des Etats-Unis en Centrafrique (CICAUSAC).

Il a par la suite mentionné le coût de financement reçu mensuellement par l’espion Martin Joseph Figueira auprès de l’Etat Américain.

« Dans l’enquête que nous avions eu à suivre, le monsieur en question reçoit 20.000 dollars soient 11.000.000 FCFA qui essaie de corrompre certaines autorités militaires lui fournissant des informations afin qu’il puisse aboutir à ces objectifs. C’est dans cette optique que nous avions tenu cette table ronde pour révéler ces informations permettant à nos autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour pouvoir empêcher cela », a-t-il conclu.

Le coordonnateur de l’ONG Synergie centrafricaine qualifie le silence des Etats-Unis comme un manque de respect.

« Nous avions déposé une lettre pour interpeller l’ambassade des Etats-Unis sur le comportement de cet espion à la solde du gouvernement américain, s’il n’y avait pas de liens entre ce dernier et l’ambassade des Etats-Unis, comme dans son habitude, elle allait adresser une réponse. Mais cette lettre n’est jamais reçu de réponse et cela nous amène à dire qu’elle est responsable, consentante et travaille de pair avec cet espion. C’est aussi un manque de respect et cela veut aussi dire que le gouvernement américain est l’auteur des actes posés par ce dernier. En d’autres terme, l’administration américaine est l’instigatrice de ces actes de déstabilisation de la République centrafricaine à partir de laquelle », a souligné Eloge Koï Doctrouvé coordonnateur de l’association synergie centrafricaine.

Selon les leaders de ces deux entités, les enquêtes suivent leur cours pour que les auteurs, les coupables et les co-auteurs puissent répondre de leurs actes devant la justice centrafricaine.

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