Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 8 juillet 2024—(Ndjoni Sango) : Dans un point de presse animé, vendredi dernier à l’hôtel Azimut, le président de la Fédération centrafricaine d’Athlétisme, Bruno Konga, fait le point sur la participation au 23ème championnat d’Afrique des Seniors à Douala, par la même occasion sur une pétition signée et déposée par un groupe d’athlètes Centrafricains au comité olympique réclamant sa démission à la tête de cette discipline sportive.
Premièrement, le siège de la Fédération centrafricaine d’Athlétisme a servi de cadre d’échange entre le président de cette discipline Bruno Konga et les professionnels des médias avant d’être boycotté pour se tenir à l’hôtel Azimut.
Au cours de son allocution, un groupe des jeunes athlètes mécontents brandissant l’emblème national, se sont pointés devant le siège avec des cris de sifflet pour demander le départ imminent de leur dirigeant qui est à la tête de ce département depuis 16 ans qui selon eux, a commis des bavures contre cette discipline sportive.
Selon le dirigeant de cette discipline sportive, cette pétition n’est autre-chose qu’un tract du moment où les athlètes dont les noms mentionnés dans ce document ont tous nié.
« Je ne suis pas arrivé à la tête de cette discipline au hasard, j’ai pratiqué l’sports. Je suis dans ce milieu depuis mon jeune âge et aujourd’hui, je suis dirigeant. Une pétition dans le terme juridique sportif ça n’existe pas. Je considère cela comme un tract. Nous avions eu l’opportunité d’inviter certains athlètes dont leurs noms figurent sur cette pétition ont nié. Même le nom du délégué des athlètes a été mis, Ils ont imité les signatures, les noms et quand vous voyez sur cette pétition, il n’y’a que les prénoms qui sont alignés et je considère ce document comme nul et non-avenue », a déclaré Bruno Konga, président de la Fédération centrafricaine d’Athlétisme.
Il a par la suite donné des clarifications sur cette compétition exclusivement réservée au Seniors et non à d’autres catégories comme le pensaient certains athlètes.
« Nous sommes un bureau et il y’a 3 semaines, nous avions fait un travail par rapport aux noms des athlètes qui sont retenus. Mais vous saviez que dans pays, il se pose un problème d’éducation dans la vie sportive il y’a des catégories d’âge. Un athlète de la catégorie junior ne peut pas aller compétire pour la catégorie des seniors ou cadets. Lorsque l’ancien directeur technique adjoint nous a proposé la liste des athlètes, nous avions tenu une réunion en présence de tout le staff pour voir quel est l’athlète qui peut être retenu. Et voilà au final, nous sommes rendus compte que même des athlètes qui viennent à peine d’intégrer la fédération, qui n’ont jamais eu l’opportunité d’aller ne serait-est-ce qu’à une compétition sous régionale aucune expérience et qui courent ci sur le goudron, qui n’ont même pas le minima exigé c’est une compétions des Seniors et on ne mélange pas les pédales », a-t-il ajouté.
Selon un manifestant, leur dirigeant pratique le monnayage lors des compétitions internationales.
« Depuis qu’il est à la tête de cette discipline, il n’a jamais organisé une compétition. Et lorsqu’il y’a des compétitions internationales, le CNOSCA paie les frais de mission et les athlètes lui donnent de l’argent pour qu’ils soient retenus. Il n’a jamais fait le passeport aux athlètes j’ai dû mettre mon costume en gage afin d’avoir 50.000FCFA et faire un passeport ça s’est jamais passé dans d’autres pays. J’ai battu mon record en faisant 10,68 de chrono sur 600 mètres sur la piste après Bérenger Mboto et jusque-là, personne n’a encore battu mon record. Je me bats pour mes coéquipiers et ce que nous voulons est qu’il dégage on n’en a marre de lui », a réagi Benjamin Omella, représentant des athlètes.
La Fédération centrafricaine d’Athlétisme a été créée en 1962 et elle compte 55 Etats de la confédération africaine. Les crises dans le milieu sportif constituent un handicap, un frein pour le développement des disciplines sportives, mais également pour les athlètes eux-mêmes.
Face à cette situation et pour le bien-être de l’athlétisme Centrafricain, il est important pour que les autorités sportives puissent trancher cette affaire permettant à cette discipline de se préparer pour les prochaines rencontres nationales et internationales.
