RCA: quand la guerre de clans mine et détruit à petit feu le part RDC

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Renée Pascale Goyémidé, présidente fédérale Congo-Brazzaville et membre du comité directeur du RDC
Renée Pascale Goyémidé, présidente fédérale Congo-Brazzaville et membre du comité directeur du RDC @crédit photo Erick Ngaba

Par Socrates Fibanga

Bangui 22 juillet 2024- (Ndjoni Sango) : alors qu’on croyait que la décision du tribunal qui lève la sanction sur le parti Rassemblement Démocratique Centrafricain allait arranger les choses et mettre fin aux querelles qu’il y’a au sein de ce parti, il n’en est pas le cas. La guerre des clans et les querelles intestines au sein du RCD continuent visiblement de miner cette famille politique.

C’est un spectacle désolant que continuent d’offrir certains cadres du parti RDC à quelques semaines des élections locales à venir à cause des querelles intestines et des guerres de clans qui sont en train de miner ce grand parti qui a eu à diriger la RCA.

Il convient de rappeler que le RDC a posé les jalons de la démocratie en Centrafrique notamment avec le Feu Général André Kolingba qui a permis l’alternance dans la gouvernance en se pliant aux exigences de la démocratie suite à des élections qu’il a perdues.

Avec ce qui se passe au sein du RDC aujourd’hui, il est clair que ce parti risque de disparaitre de l’échiquier politique national, ce qui souillerait la mémoire de son fondateur et de toutes et tous ceux qui ont jadis porté haut le flambeau de cette famille politique. Bien que la justice ait levé les sanctions qui pesaient sur le parti et que le comité directeur du parti par soucis de revitaliser les organes de base du parti étaient en conclave, des éléments de la police sont intervenus pour mettre fin aux assises et évacuer la salle.

Le RDC n’est pas propriété d’un clan ou d’une certaine catégorie de ses élites qui entendent profiter de leur influence afin de le prendre en otage. Ce parti selon une de ses membres appartient à tous ses adhérents : « je pense que nous sommes dans un pays purement démocratique, aujourd’hui, on était lésés parce que les lois organiques qui régissent les partis politiques ne permettent pas au ministère en charge de l’administration du territoire de sanctionner plusieurs fois un parti politique et c’est ce qui a été fait pour la RDC. Une requête en référé a été déposée par le frère Bruno Gréla-M’Poko et le sursis a été accordé pour nous prouver que la démocratie existe, le tribunal a fait son travail, le pouvoir judiciaire est bien en place et aujourd’hui à notre grande surprise, les forces de l’ordre sont venues nous mettre dehors pour des raisons qu’on ignore. Ils nous juste dit que notre sœur Nicole Koue qui fait du gouvernement use de son pouvoir pour venir nous dissuader, ce que nous traitons d’illégal. Les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’interférer dans une affaire purement politique du parti RDC. »  A déclaré Renée Pascale Goyémidé, présidente fédérale Congo-Brazzaville et membre du comité directeur du RDC.

Elle ajoute par ailleurs qu’avant l’intervention de la police le comité directeur a entériné des sanctions contre certaines personnalités du parti et que le Dr Bruno Gréla-M’Poko est désigné comme président intérimaire qui devra gérer les affaires courantes du parti jusqu’au congrès qui aura lieu incessamment.

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