Mise en garde des organisations de la société civile en Centrafrique contre Madame Maarit Pimia

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Maarit Pimia, conseillère genre à la Mission EUAM RCA

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 5 août 2024—(Ndjoni Sango) : Les organisations de la société civile qui militent pour la défense des mœurs en Centrafrique ont récemment émis une mise en garde à l’encontre de Madame Maarit Pimia, conseillère genre à la Mission EUAM RCA. Cette mise en garde fait suite à des accusations selon lesquelles Madame Pimia aurait mené une campagne de promotion de l’homosexualité dans le pays, ainsi qu’à ses critiques ouvertes concernant la polygamie du président Faustin Archange Touadéra.

Dans un communiqué publié ce week-end, l’organisation a exprimé son indignation face aux actions de Madame Pimia, qu’elle considère comme contraires aux valeurs culturelles et morales de la société centrafricaine.

Selon les responsables de l’organisation, la promotion de l’homosexualité est perçue comme une menace pour la structure familiale traditionnelle et les normes sociales du pays.

« Nous ne pouvons pas rester silencieux face à des initiatives qui vont à l’encontre de nos valeurs. La famille est le fondement de notre société, et toute tentative de la déstabiliser ne sera pas tolérée », a déclaré sous couvert de l’anonymat un membre de la société civile.

En outre, les critiques de Madame Pimia à l’égard de la polygamie, une pratique courante dans certaines communautés en Centrafrique, ont également suscité des réactions vives. Les membres de l’organisation ont souligné que la polygamie est une tradition profondément enracinée dans la culture locale et qu’elle doit être respectée.

Madame Pimia, pour sa part, a défendu ses actions en affirmant qu’il est essentiel de promouvoir les droits de tous les individus, indépendamment de leur orientation sexuelle. Elle a également souligné l’importance d’un dialogue ouvert sur les questions de genre et de sexualité, en insistant sur le fait que la diversité doit être célébrée et non stigmatisée.

Cette situation a suscité un débat intense au sein de la société centrafricaine, mettant en lumière les tensions entre les valeurs traditionnelles et les aspirations à une plus grande inclusion et égalité des droits. Alors que certains soutiennent les efforts de Madame Pimia pour défendre les droits des minorités, d’autres estiment que ses actions sont inappropriées et nuisent à l’harmonie sociale.

La Mission EUAM RCA n’a pas encore commenté cette situation, mais il est clair que le débat sur les droits de l’homme et les valeurs culturelles en Centrafrique est loin d’être résolu.

Les prochaines semaines pourraient voir une intensification des discussions autour de ces questions sensibles, alors que la société centrafricaine continue de naviguer entre tradition et modernité.