Par Socrates Fibanga
Bangui 12 Aout 2024- (Ndjoni Sango): Même s’ils s’alignent derrière la politique de la main tendue du Chef de l’Etat aux groupes armés, les Centrafricains aujourd’hui restent méfiants vis-à-vis de la dernière sortie du chef de l’UPC qui affirme vouloir déposer les armes. Ils estiment en effet que c’est une stratégie de plus que veut employer celui qu’ils considèrent comme leur bourreau afin de soustraire au travail de pacification du pays entrepris par les FACA et leurs alliés ainsi qu’à la justice.
C’est presqu’un sentiment unanime de méfiance que l’on ressent auprès des Centrafricains lorsque ceux-ci en viennent à parler de la dernière déclaration du chef d’état-major de la CPC qui dit vouloir un cessez-feu avec le gouvernement et de revenir à la table des négociations. Selon eux, plusieurs raisons animent cette méfiance qu’ils ont à l’égard de ce chef bandit dont les crimes en RCA sont connus de l’opinion nationale et internationale.
Ils s’interrogent surtout pourquoi Ali Darassa a attendu que soit levé l’embargo sur les armes à destination des FACA et que celles-ci plus que jamais sont déterminées à mettre hors d’état de nuire tous les ennemis de la République. Son manque de respect envers les engagements en faveur de la paix qu’il a signés et l’obstination de son chef, le général d’opérette François Bozizé à poursuivre les hostilités contre le peuple centrafricain n’inspirent guère confiance.
Parce qu’il est un étranger et qu’il ne défend aucun idéal avec son groupe armé, on ne peut croire en une quelconque bonne volonté de sa part pour le retour de la paix en RCA. Il est justiciable et le peuple centrafricain sait que c’est aussi pour se dérober à la justice qu’il entreprend cette démarche roublarde afin de tromper le peuple et la communauté internationale.
« Ali Darassa à cause du gain facile auquel il s’est habitué en pillant les ressources du pays avec le soutien des puissances étrangères ne peut être un facteur qui puisse ramener la paix en Centrafrique. S’il n’a jamais respecté les cadres de concertation et de dialogue que sont l’APPR-RCA et la Feuille de Route de Luanda encadrés par la communauté internationale et qui l’ont vraiment enrichi, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va facilement déposer les armes pour faire la paix. La dissension qu’il y’a déjà au sein de la CPC suite à sa sortie là n’est guère rassurante et que je crois que la meilleure option pour lui est de se rendre à la justice d’abord. Nous les Centrafricains et ce jusqu’à preuve du contraire restons méfiants vis-à-vis de lui » a fait savoir un centrafricain lambda dont on a recueilli les impressions.
