RCA: 48% de la population ont besoin de l’aide humanitaire, selon OCHA

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Les autorités humanitaires, gouvernement, société civile et coordination des affaires humanitaires @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala
Bangui 19 août 2024—(Ndjoni Sango) : Le monde célèbre le 19 août de chaque année, la journée mondiale de l’aide humanitaire. Une occasion pour le gouvernement centrafricain à travers le ministère de l’action humanitaire et l’OCHA de dresser le bilan sur la situation humanitaire en République centrafricaine pour l’année 2024. Ceci, lors d’un point de presse tenu le vendredi 16 août en prélude à ladite journée.

Au moins 2,8 de centrafricains soient 48% de la population ont besoin de l’aide humanitaire pour leur bien-être selon OCHA. Cependant, le plan de réponse humanitaire n’est financé jusqu’à lors que de 38%. Les principales difficultés occasionnant ces insuffisances sont la montée de l’insécurité dans le pays, affectant directement les acteurs humanitaires dans l’exercice de leurs tâches.

Pour pallier ce problème, le gouvernement en partenariat avec les organisations humanitaires nationales et internationales sur place met des stratégies en place afin de répondre aux besoins urgents des populations vulnérables. A en croire Josiane Lina Bemaka-Soui, ministre de l’action humanitaire, cette journée rend hommage aux travailleurs humanitaires à travers le monde, d’où l’importance d’agir pour l’humanité:

« La journée mondiale de l’aide humanitaire est une occasion pour magnifier les actions de ces hommes et femmes qui œuvrent pour atténuer les souffrances de ceux qui sont dans le besoin. Et les humanitaires font partie des civils et ne doivent pas être une cible, car leurs actions sont fondées sur les principes de neutralité, de l’humanisme de l’indépendance et de l’impartialité. En RCA, beaucoup d’efforts sont déployés dans le cadre de la journée mondiale de l’aide humanitaire 2024 et porteront sur la banalisation des attaques contre les civils, y compris les travailleurs humanitaires et sur l’impunité au regard du droit international humanitaire », a-t-elle lancé.

Une situation améliorée, selon Mohamed Ag Ayoya, coordonnateur humanitaire, et qui énumère quelques pistes de solution.

«La situation sécuritaire s’est relativement améliorée dans certaines régions, mais les besoins humanitaires demeurent critiques en Centrafrique, exacerbées récemment par les crises au Tchad et Soudan. Des violations de droits de l’homme et du DIH par les hommes armés enregistrés, provoquent d’importants mouvements de populations. 1 centrafricain sur 5 est soit déplacé à l’intérieur du pays, soit réfugié, en particulier dans les pays voisins. Il faut une multitude d’acteurs et des efforts coordonnés pour venir en aide à près de 2 millions des centrafricains les plus vulnérables cette année », a-t-il précisé.

Le thème de cette année « Agir pour l’humanité », intervient au moment où 48% de populations ont besoin de l’aide humanitaire en Centrafrique et que le plan de réponse financier est de 38% alors qu’il ne reste que 4 mois pour boucler l’année 2024. Ce qui est inquiétant selon OCHA.