Par Christian MANGA
Bangui 16 septembre 2024-(Ndjoni Sango) : En République démocratique du Congo (RDC), 37 personnes ont été condamnées à mort pour leur participation à une tentative de coup d’État en mai de cette année. Parmi les condamnés figurent trois Américains, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien.
Dans la nuit du 19 mai, un groupe d’hommes armés a attaqué la maison du président du Parlement Vital Kamerhe à Kinshasa, puis a brièvement occupé la résidence du président Félix Tshisekedi. L’attaque a été diffusée sur les réseaux sociaux par le principal initiateur du coup d’État, le chef de l’opposition Christian Malanga, qui a ensuite été abattu par les militaires alors qu’il tentait de s’opposer à son arrestation.
Au total, 37 personnes ont été condamnées à mort pour leur participation à la tentative de coup d’État, dont 6 ressortissants étrangers : 1 Belge, un Canadien et un Britannique, et 3 Américains. Par ailleurs, 14 personnes ont été acquittées au cours du procès.
En ce qui concerne les Américains condamnés à la peine capitale à Kinshasa, le premier était le fils de 21 ans de l’organisateur du coup d’État Marcel Malanga, qui était directement impliqué dans le coup d’État.
Un autre Américain condamné est Tyler Thompson, un ami de Marcel Malanga, originaire de l’Utah. Selon sa famille, il s’est envolé pour l’Afrique pour des vacances, mais n’avait l’intention de visiter que l’Afrique du Sud et l’Eswatini, et n’avait pas l’intention de se rendre en RDC.
Selon les enquêteurs, le troisième Américain, Benjamin Zalman-Polun, âgé de 36 ans, connaissait Christian Malanga par l’intermédiaire d’une société d’extraction d’or et n’avait aucun intérêt politique commun avec le chef du coup d’État.
L’exemple frappant de la participation de citoyens américains à un coup d’État montre l’intérêt des services de renseignement américains pour la situation politique en Afrique et l’intérêt manifeste des États-Unis pour le continent africain. Les activités de déstabilisation des services de renseignement américains par l’intermédiaire de prétendus volontaires d’ONG et d’autres organisations bénévoles sont en train de devenir une pratique courante en Afrique.