Croisement Security: mauvais traitement à l’égard des agents avec une complicité de la Minusca

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Des agents de sécurité de la société Croisement centrafrique

Par Erick NGABA

Bangui 30 septembre 2024—(Ndjoni Sango): Des agents de sécurité de la société Croisement Security se plaignent du mauvais traitement dont ils sont victimes dans l’exercice de leur travail. Ils dénoncent ainsi le Directeur général de la société et le Directeur de sécurité de la Minusca qui cautionne, d’après eux, ce traitement qu’on leur inflige.

« Nous voulons vous faire part des traitements inhumains que nous fonts subir le DG de la société Croisement et la Minusca par son silence et son inaction. Est-ce que vous pouvez trouver normal qu’on nous paye 45000F CFA le mois pour les agents de remplacement, et 75000F CFA le mois pour les agents titulaires ? on travaille sans congé durant toutes les années. Au lieu qu’on nous paye dans une banque afin que nous puissions bénéficier des crédits et préscolaires, le DG nous oblige le payement par Orange Money dont il prélève 1000F CFA sur chaque salaire de tout le monde pour payer le transport» s’est confié à Ndjoni Sango, un agent de la société Croisement souhaitant garder l’anonymat.

Dans sa dénonciation, l’agent de sécurité laisse entendre que le Directeur général de la société vend aux agents, personnel de la société, les équipements du travail.

Il cite par exemple la tenue que portent les agents, on leur vend à 6000F CFA, la chaussure à 5000F CFA, la ceinture 1500F CFA, et la casquette à 2000F CFA.

«Vous trouvez normal que nous travaillons pour le bien de cette société sur les sites de la Minusca, mais c’est nous même qui achetons nos équipements pour la visibilité. On prélève l’agent sur nos salaires après la livraison de ces équipements. L’absence d’une seule journée au travail, il coupe 4000F CFA sur les 45000F CFA de salaire des Agents de remplacement et 12000F CFA pour les titulaires. Au lieu d’augmenter nos salaires comme lui a recommandé la Minusca, il dit qu’il ne peut pas augmenter nos salaires à 120.000 pour un simple gardiennage, alors qu’il vient d’augmenter les salaires du personnel administratif. », a-t-il fait savoir.

En dépit de maltraitance qu’ils subissent, les agents de sécurité se voient sans défense et dans une posture qui ne leur permet pas de faire entendre leur voix, de peur de perdre leur travail.

« Tous les agents de la société subissent ce traitement et savent tout ce qui se passe au sein de la société, mais ils ne peuvent lever la voix, souhaitent garder silence au profit de leur travail. Car, vous savez que dans notre pays, il est difficile de trouver vite un autre travail lorsque vous perdez votre travail. Si  98% des agents de sécurité gardent le silence sans grever, c’est par peu qu’ils soient licenciés et se retrouvent au quartier sans rien faire pour s’occuper de leur famille», a ajouté l’agent de sécurité qui se dit prêt à tout pour que les choses changent au sein Croisement Security.

Néanmoins, notre source a fait savoir que les responsables de sécurité de la Minusca sont au courant de cette situation, mais rien n’est jusque-là. Car, des plaintes et des témoignages leur seraient souvent remontés.

« L’auteur principal des souffrances de ces agents est le Directeur général de la sécurité de la Minusca, monsieur Zala. C’est lui qui soutient farouchement le contrat de la société Croisement security avec la Minusca pour ses propres intérêts. Au lieu de mener des actions concrètes suite aux preuves et témoignages recueillis, la cheffe de la Minusca ne fait rien et voir souffrir sans défense le vrai sens de l’organisme humanitaire qu’elle incarne », a renchérit la victime qui attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur leur sort.

Au moment où nous mettons sous presse cette information, le Directeur général de Croisement Security, Christian Perrière, est injoignable pour ses versions des faits. Car, d’après les informations de Ndjoni Sango, il se trouverait à l’extérieur du pays.

C’est une situation qui doit interpeller le gouvernement centrafricain, notamment le département de travail qui doit suivre de près afin d’éviter aux employés les mauvais traitements de travail dont ils sont victimes dans les sociétés de la place. Affaire à suivre…