Que sait-on de la formation politique des jeunes en Centrafrique ? Une analyse de Grâce à Dieu Nzapaoko

0
71
Grâce à Dieu Nzapaoko

Par Grâce à Dieu Nzapaoko

Bangui 9 octobre 2024–(Ndjoni Sango): République Centrafricaine, tout porte à croire que la politique est l’apanage d’une classe sociale sans se soucier de la formation politique des jeunes. La jeunesse centrafricaine ou le jeune centrafricain s’empresse à faire de la politique avant même d’être formé comme un politique. Ce qui revient à signifier que chaque parti politique doit avoir une école de formation pour ses militants, ceci les permettra de préparer politiquement les Jeunes à prendre la relève.

Faire de la politique, n’est pas le fait d’insulter ou de dénigrer ses opposants, mais c’est un combat d’idéologie qui se démarque par la concrétisation de son projet de société, car le but de la création d’un parti n’est non seulement d’animer de la vie politique mais également la conquête du pouvoir.

Or, le jeune centrafricain ignore cette règle de jeux étant assoiffé. Sachant qu’en conquérant le pouvoir n’est qu’une suite irréfragable de l’animation de la vie sociopolitique. Il en va donc de la responsabilité des leaders politiques d’instruire cette jeunesse, qui déjà est à la déperdition notoire d’un lendemain meilleur, sur les grands enjeux politiques que peuvent positivement ou négativement impacter sur celle-ci (jeunesse) en facilitant un cadre d’échanges et d’orientation.

S’adhérer à un parti ne peut se faire par appartenance quelconque mais par idéologie et en étant adhérent, l’on ne peut que défendre l’idéologie de ce dernier et non être le fan du leader. Défendre un leader de son parti n’est autre chose que de défendre l’idéologie que prône le parti, sinon, l’on parlera du fanatisme au détriment du militantisme.

Faire de la politique n’est pas synonyme de la folie. C’est tellement aberrant de croiser certains militants jeunes qui n’ont aucune idée des idéaux de  leur parti et c’est encore lamentable et niable de connaître ce que défend leur parti.

L’Etat doit participer d’une manière intangible  à la formation politique de sa jeunesse en laissant les jeunes eux-mêmes désigner leurs propres représentants légaux, le cas du Conseil National de la Jeunesse devenu Conseil Consultatif de la Jeunesse centrafricaine dont l’une des attributions est de représenter les Organisations de la Jeunesse devant les instances nationales et internationales.

À travers cet exercice démocratique,  l’on ne pourrait se plaindre dans un futur proche, car celle-ci a été scrupuleusement instruite et dotée de toutes les caractéristiques d’un politique qui se contentera de son idéologie pour accéder aux pouvoirs et non de sa position politique.

Le jeune centrafricain doit nécessairement s’outiller des  valeurs démocratiques (tolérance) afin de ne point se dérouter sinon l’on ne saurait parler d’une participation effective et consciente des jeunes aux élections locales.

Le jeune centrafricain ne doit aucunement  s’attarder à faire une politique  de deux poids deux mesures pour être à l’abri de ses besoins personnels mais doit s’engager pour une cause noble et juste (exemple : défendre l’intérêt des agriculteurs ou la protection de la biodiversité). Que la sagesse guide la jeunesse centrafricaine