RCA: la guerre de clans et conflit d’intérêts qui fragilisent les administrations publiques

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Une vue du centre ville de Bangui le jour de noël décembre 2020 @crédit photo Erick Ngaba

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 15 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Ils se passent des choses dans certains départements où des cadres se réservent de travailler avec une nouvelle autorité sous prétexte que celle-ci n’est pas leur préférée. Cette pratique anti-professionnelle divise non seulement les cadres mais créée également la haine, un climat de méfiance et freine le développement de l’institution.

Ne pas se présenter à la réunion, faire des fiches contre son collègue de travail, faire le bras de fer avec son supérieur hiérarchique, saboter le travail voir même lancer des campagnes de dénigrement dans le milieu professionnel, sont entre-autres quelques comportements déplorables de certains cadres dans les départements de la place.

Tous ces agissements qui n’honorent pas l’éthique et la déontologie ont pour mission de saboter les efforts déployés par les autres pour un intérêt égoïste. Le cas échéant est celui de la guerre des titans où le premier ministre a été au cœur d’une vaste campagne de dénigrement par certains cadres de son département pour des raisons qui ne tiennent pas débout.

Selon un cadre d’un ministère de la place, ces agissements n’empêcheront pas le chef du département à mener à bien ces actions en faveur de la république.

« Ces cas sont fréquents dans nos administrations ou lorsqu’un ministre constate l’improductivité ou l’inaction de sa personne et décide de faire un remaniement pour booster le département qui est la vision politique du président Faustin Archange Touadera. Une fois le mouvement effectué, ces cadres se transforment en détracteurs pour nuire à la nouvelle autorité à cause de l’initiative. Ils oublient qu’en faisant cela, ils s’exposent au danger voir même à un renvoi contrairement à la nouvelle nommée qui continuera de faire son travail », a témoigné un cadre du ministère des finances et du budget qui requiert l’anonymat.

Le président Touadera a fait confiance à ses ministres qu’il nomme à des postes de responsabilité. C’est pourquoi, ils sont aujourd’hui à la tête de ces divers départements ministériels. En cas d’incompétence ou de l’inaction dans la feuille de route, lui seul à l’habileté de procéder à un remplacement pour la continuité du travail.

Le séminaire gouvernemental a permis au chef de l’Etat d’évaluer ces autorités en fonction de leurs cahiers de charges.