RCA: l’analyse de l’absence de contextualisation de la convention d’importation des hydrocarbures entre Neptune Oil et le gouvernement

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Par Mamamdou NGAINAM

Bangui 17 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Dans son ouvrage célèbre dans le monde pour son apport à la compréhension des lois, Montesquieu nous apprend que chaque texte légal a un esprit qui peut influencer son interprétation et sa mise en œuvre. Pour récuser la convention signée entre la majeure pétrolière camerounaise Neptune Oil S.A et l’Etat centrafricain, monsieur Crescent Beninga et ses collaborateurs convoquent la Loi 07.005 du 24 avril 2007.

En outre ce collectif se montre si léger en déduction qu’il va proclamer très vite le caractère illégal de la Convention. Revenons donc au contexte d’adoption de ladite Convention. En Septembre 2023, le Centrafrique sort de près d’une décennie d’approvisionnement irrégulier en produits pétroliers qui affecte toute l’économie nationale. Les différents rapports des Nations Unies ainsi que ceux du FMI vont mettre l’accent sur la recherche d’une solution.

Durant cette période, la loi citée par Beninga et ses amis est bel et bien vigueur et le régime de libéralisation des importations prévaut. Lequel régime s’avère inefficace, improductif et surtout source de désordre car permettant le développement d’une économie souterraine dans le secteur pétrolier centrafricain marque par une forte contrebande, alimentant même les bandes armées très souvent.

Pour pouvoir donc résoudre cette situation, le Président de la République, son Excellence Pr Faustin Archange Touadéra a convoqué un conseil de ministres au cours duquel la solution d’une convention devant donner mandat a un expert international devait assurer l’approvisionnement continu de la SOCASP et par ricochet le marché national.

Il ne s’agit donc pas d’une Convention initiée par le Ministre Arthur Piri, plutôt une initiative gouvernementale sous la Très Haute impulsion du Chef de l’Etat lui-même pour solutionner un problème concret.

Sans cette contextualisation le groupe de travail de monsieur Beninga, et surtout par paresse intellectuelle nourrit de mauvaises intentions, va verser dans un juridisme plat, niais et sans consistance qui peut dérouter les néophytes qui n’ont pas une bonne connaissance de la dynamique du secteur pétrolier centrafricain