Le refus du Centrafricain à accepter un développement rationnel

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Grâce à Dieu Nzapaoko

Grâce à Dieu NZAPAOKO

Bangui 18 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Le Centrafricain critique son pays, mais de sa voiture, jette les ordures. Quelle utopie ? Qui viendra donc les nettoyer si ce n’est lui ? Le mal de ce dernier, c’est vouloir attendre toujours tout de l’autre et que c’est l’autre qui a souvent tort. Rendre son environnement sain et propre est une affaire de tout le monde, car la Mairie, dont l’une de ses attributions consiste à assainir les villes, a failli à cette mission et l’attendre est une erreur monumentale.

Le Centrafricain crie  l’inondation, mais quand il pleut, il remplit le canal avec ses ordures… Doit-on accuser l’étranger? Quelle aberration ? L’Opération Kwa Ti Kodro  devait être un cadre qui nous permet de rendre salubre notre environnement,  malheureusement, l’inobservation de cette opération par certains concitoyens par leur manque de volonté communautaire, ne peut être effective, malgré qu’elle est fixée une fois par semaine.

Le développement d’un pays est un processus comportant plusieurs étapes. D’abord, un développement mental doit s’imposer par la suite un développement culturel qui doit rythmer avec afin de ne point s »engouffrer lorsqu’on parlera du développement socioéconomique par la fin.

L’ ‘on ne peut donc prétendre de construire des buildings pour un centrafricain qui n’est encore mentalement développé car il va les détruire par la suite. Le Centrafricain doit être épanoui mentalement en surmontant les pesanteurs socioculturelles pour espérer un avenir radieux et paisible.

C’est pourquoi, il doit prendre conscience de son existence et penser à ce qu’il fera lui-même pour sa communauté avant d’attendre de l’aide quelconque de l’autre. Cet esprit de changement personnel le poussera à se mettre avec les autres pour un développement durable…

Il manque souvent à ses devoirs civiques et il se plaint de la gestion des biens publics. Peut-on parler du civisme ?  C’est pourquoi Régis Debray dans son écrit   ‘’La République expliquée à ma fille, publié en 1998’’ nous rappelle cette notion en ces termes : « « Le citoyen, c’est celui qui participe de son plein gré à la vie de la cité. Il partage avec ses concitoyens le pouvoir de faire la loi. Le pouvoir d’élire et, le cas échéant, d’être élu. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Ça s’appelle le civisme. Et si tout le monde s’arrangeait pour ne plus payer d’impôts, il n’y aurait plus de gendarmes, ni de lycées, ni d’hôpitaux, ni d’éboueurs, ni d’éclairage public, parce qu’il faut de l’argent à l’État ou à la ville pour entretenir tous ces services » 

Le développement communautaire ne peut qu’être amorcé si le centrafricain accepte rationnellement un développement sans aucune contrainte extérieure en participant volontairement à la gestion de la cité. Avec le temps, le Centrafricain prendra-t-il conscience ?