RCA: la mort précoce d’une jeune fille du fait d’un avortement non médicalisé au quartier Cité Jean XXIII

0
36
Pour illustration, des jeunes filles assistées par l'ONG Plan en Centrafrique @crédit photo Erick Ngaba

Par Jolidon Josiana TCHECKOE

Bangui 21 octobre 2024— (Ndjoni Sango): En République Centrafricaine, beaucoup de jeunes filles et femmes tombent enceinte et ensuite veulent se débarrasser de la grossesse, mais pas d’une manière non médicalisée. Ainsi, une jeune fille âgée de 16 ans a perdu sa vie en pratiquant l’avortement clandestin, jeudi dernier le 17 octobre 2024 au quartier Cité Jean XXIII, en laissant la famille dévastée

En effet, le constat est amer à Bangui, même dans les provinces où les jeunes filles âgées à partir de 13 ans, tombent souvent enceintes mais veulent débarrasser clandestinement. En utilisant le natron mélangé avec de l’eau bien bouilli au feu et boire après avoir laissé refroidir.

« C’est depuis 3 jours qu’elle me demande si je connais quelque remède qui peut détruire une grossesse et je lui ai dit que je ne connais rien. Je lui donne souvent des conseils mais elle ne veut pas m’écouter. C’est vraiment triste quand j’ai appris cette nouvelle, elle est comme une sœur pour moi », a expliqué sa meilleure amie, Jasmine.

Un conseil pour Pr Richard Norbert Ngoblé : « l’avortement clandestin est la deuxième cause de la mortalité des femmes dans notre pays dont beaucoup de personne ignore. Et je dirais que les avortements faites aux quartiers même si c’est un professionnel de la santé qui le fait mais il fait d’une manière archaïque par exemple en utilisant des matières comme des sondes pour poser dans le vagin de la femme ou même le curetage pour gratter l’utérus de la victime on appelle tout ça un avortement non médicalisé et c’est un danger par la femme ».

Pour se faire, il y a une stratégie de prévention contre des grossesses non désirées et qui poussent des femmes pour avorter se regroupe essentiellement autour de l’amélioration de l’accès à l’éducation, information des jeunes surtout des filles et élèves en particulier sur la santé sexuel et reproductive SSR qui est un domaine que MSF a mis en place pour gérer ces cas, accès au service qui enseigne ce qui concerne la sexualité comme ACABEF.

A cet effet, il est question pour les femmes d’être conscientes de leur vie, car un avortement clandestin ou non médicalisé ou encore fait aux quartiers est dangereux pour toutes femmes qui le pratiquent. Et c’est même une deuxième cause de la mortalité en République Centrafricaine, en voyant le cas de la jeune fille qui perd sa vie précocement.