Par Mamadou NGAINAM
Bangui 24 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Il suffit juste de faire un tour dans les centres hospitaliers publics pour constater les difficultés rencontrées par les femmes enceintes pendant la période des visites prénatales. Quittez la maison très tôt pour venir faire la queue, s’allonger sur la table banc à la longueur de la journée et en plus monnayer auprès du secrétaire ou bien de l’infirmière du gynécologue pour avoir une bonne place et être reçue avant les autres, sont entre-autres les situations que traversent certaines femmes dans ces hôpitaux.
Il se passe des choses douloureuses dans certains centres hospitaliers où les femmes enceintes sont admises à suivre régulièrement les consultations prénatales. Cependant, il y a certaines sages –femmes, aides-soignantes qui transforment ces lieux en un fonds de commerce.
Arnaquer les femmes enceintes en les réclamant de l’argent pour que leurs carnets soient privilégiés. Il y a certaines qui vont jusqu’à imposer à ses femmes en coulisse de laisser leurs carnets à leur disposition pour une prise de rendez-vous si elle n’arrive pas à se faire consulter par le médecin gynécologue vu l’effectif.
Selon une victime, le traitement des femmes enceintes se diffère d’un endroit à un autre.
« C’est dans les maternités publiques où les soins sont gratuits qu’on voit ce genre de chose. Accoucher c’est donner la vie et c’est pénible du moment où tu peux laisser ta vie. Comment peut-on souffrir en donnant la vie et se faire maltraiter encore par nos sœurs qui connaissent bien la douleur. Ce genre de traitement n’est pas du tout pareil lorsque tu suis les consultations prénatales dans une clinique de la place », a dénoncé une femme enceinte.
Elle a par la suite relevé le concept de discrimination que subissent certaines femmes auprès des sages-femmes.
« Là-bas, tu as ta dignité contrairement aux hôpitaux publics. Tout le monde n’a pas cette capacité financière de se faire suivre dans une clinique privée. Parfois tu viens on te dit que le docteur ne reçoit pas aujourd’hui alors qu’il programme recevoir juste celles qui sont abonnées dans sa clinique ce n’est pas du tout normal. Les autorités sanitaires doivent ouvrir les yeux dessus afin de barrer la route à cette pratique malsaine de discrimination », a-t-elle ajouté.