Par Marly Pala
Bangui 26 octobre 2024—(Ndjoni Sangö). Dans l’objectif de mettre en œuvre les activités de la sous-composante 3.2 du projet Maïngo, qui est la « campagne de communication pour la promotion de l’autonomisation des femmes et filles », plusieurs leaders communautaires et religieux venus de différentes localités sont sensibilisés à travers un atelier d’échanges. Ces assises ont eu lieu du 22 au 25 octobre au Complexe 20.000 places à Bangui et organisées par le ministère de la promotion du genre en collaboration avec l’unité de gestion dudit projet.
La République centrafricaine est majoritairement dominée par les femmes et filles qui sont trop souvent des cibles s’agissant des maux qui gangrènent la société. Ces différents maux ont fait que plusieurs femmes et filles centrafricaines peinent à se relever. Et pour favoriser l’émancipation et l’autonomisation de ces dernières, plusieurs mécanismes visant leur participation active ont été mis en place.
C’est pourquoi le projet capital humain Maïngo à travers sa sous-composante en collaboration avec le ministère de la promotion du genre, a sensibilisé les différents acteurs de la communauté sur la promotion de l’autonomisation des femmes et filles.
A en croire l’Abbé Clovis Beya-Siambo, Curé de la Paroisse Sainte-Anne de Sibut et présidente de la Plateforme des confessions religieuses de ladite localité, cette initiative vise à pousser les couches sociales vers le développement.
«Ce projet qui est le fruit du financement de la Banque mondiale, vise à mettre en place un système de santé, un système de l’éducation et aussi créer des espaces d’opportunités d’emploi, pour l’autonomisation de la femme et des jeunes filles dans des régions ciblées de la RCA. Donc ces piliers du projet permettent aux leaders communautaires et des cadres des ministères impliqués de sortir aguerris afin de donner la possibilité aux centrafricaines, dépourvues d’emploi et victimes des pesanteurs socioculturelles à travers des sensibilisations et de les booter mais également de faire en sorte qu’elles soient autonomes. Donc nous allons relayer ces informations auprès de nos communautés respectives pour une large vulgarisation », a-t-il affirmé.
Pour Al-Hadj Mohamed Sani Mohamed, Imam de Kaga-Bandoro et secrétaire général de la Plateforme des confessions religieuses de la préfecture, ce renforcement des capacités est un atout pour le bien être de sa communauté.
« J’ai appris beaucoup de choses que je vais en retour, mettre sur la table pour qu’ensemble avec les autres, nous puissions définir les actions visant l’émancipation des femmes et filles de notre communauté. Puisque ces dernières sont encore en marge des autres en ce qui concerne le développement et l’autonomisation. Je profite de l’occasion pour saluer cette initiative mise en place par les partenaires financiers et je demande que ces activités se pérennisent afin de permettre aux femmes centrafricaines de prendre un bon élan », a-t-il lancé.
Il faut rappeler également que cet atelier de formation a regroupé des leaders jeunes qui ont affirmé que les efforts seront consentis de leurs côtés afin de sensibiliser les filles à travers un plan d’action qui définira les connaissances qu’ils ont acquises lors de la formation.
