RCA: doit-on toujours compter sur les aides budgétaires internationales?

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Une vue du centre ville de Bangui le jour de noël décembre 2020 @crédit photo Erick Ngaba

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 30 2024–(Ndjoni Sango): Les différents gouvernements en Centrafrique ont toujours fait face à un déficit budgétaire suite à l’insuffisance des recettes fiscalo douanières. Cette situation de déséquilibre économique qui joue en défaveur des caisses de l’Etat crée un vide dans la masse salariale et certaines dépenses de l’Etat. C’est dans ce contexte que les dirigeants Centrafricains font toujours recours aux emprunts auprès des institutions financières internationales à l’exemple de la Banque mondiale ou le FMI. Pour combien de temps la RCA va t-elle continuer à tendre la main du mendiant ?

Le coup de main encore appelé aide budgétaire accordée par certains partenaires financiers de la Centrafrique est aujourd’hui un caillou dans les chaussures des hauts dirigeants. Des chantages, intimidations et autres formes de menaces sont entre-autres les constats faits par les Centrafricains.

Que doivent faire les autorités compétentes pour passer de la dépendance financière extérieure ? Pendant combien de temps les autorités compétentes continueront de se soumettre aux exigences liées à ces emprunts ?

Il existe plusieurs pistes de solutions permettant aux autorités compétentes de ne plus se dépendre des autres puissances. Pour ce faire, la lutte contre le détournement et la mauvaise gérance des biens des Centrafricains s’imposent.

À cela, s’ajoute également la possibilité de se coter en bourse grâce aux surplus de liquidités permettra à la RCA d’avoir la capacité de faire face à certaines charges régaliennes de l’Etat sans pour autant faire recours à l’aide extérieure.

Il suffit juste aux dirigeants Centrafricains de faire des placements dans des grandes firmes internationales et aussi acheter des actions des autres entreprises pour bénéficier des dividendes qui pourront permettre à la RCA d’avoir plusieurs portefeuilles financiers.

Avec cette option, les hauts dirigeants peuvent déjà avoir une liquidité et compléter avec les recettes fiscalo-douanières pour répondre aux exigences des Centrafricains.

Ce qu’il faut retenir est que les nombreuses crises military-politiques sont également à l’origine de cette crise économique à travers le pillage et la destruction des entreprises qui rapportaient de l’argent dans les caisses de l’Etat.

Les détournements par certains dirigeants et hauts cadres qui sont restés impunis, l’exploitation anarchique des ressources naturelles qui ne profitent pas aux Centrafricains sont également les autres causes de ce déséquilibre financier.