RCA: la loi sur les agents étrangers au centre d’un débat avec les leaders de la société civile

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Les leaders de la société civile centrafricaine

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 4 novembre 2024—(Ndjoni Sango): Les réactions n’ont pas tardé à se faire sentir du côté des responsables de la société civile sur la proposition de loi sur les agents étrangers en République centrafricaine. Dans une conférence de presse animée ce vendredi 1er novembre à quatre saisons hôtel, les leaders des plateformes de la société civile entre-autres Euloge Koi Doctrouvé, porte-parole de la Synergie centrafricaine, Dr Ferriol Féidangaré enseignant à l’université de Bangui et Mac Laurin Dackou, Coordonnateur du Mouvement i kè wussu wussu na Béafrica soutiennent ce projet de loi qui vise à protéger la Centrafrique de l’influence étrangère visant à déstabiliser la situation sociopolitique du pays.

La salle de conférence de quatre saisons hôtel a servi de cadre d’échange entre les professionnels des médias et les leaders des organisations civiles sur le rejet de l’assemblée nationale concernant la loi sur les agents étrangers pour cause des manquements à l’équité procédurale.

Selon ces leaders, l’absence des ministres d’Etat conviés au plénière, le manque de la navette sont entre-autres les motifs ayant conduit à l’irrecevabilité de cette loi par les élus du peuple qui ont par la suite renvoyé ce document au gouvernement pour des complémentarités.

Au cours de ces échanges, les responsables des organisations de la société civile soutiennent également que ce projet de loi doit être considéré comme l’un des outils de protection de la souveraineté de la RCA.

Les différents intervenants ont par la suite critiqué les allégations sans fondement des personnalités de l’opposition qui prétendent que cette initiative a été initiée sous l’influence russe tout en sachant que la 7ème république est un pays souverain et libre du choix pour le bien être de sa population et de son pays.

Selon le rapporteur général de la synergie centrafricaine, le manquement de la navette serait à l’origine du rejet de ce projet de loi par les élus de la nation.

« Nous sommes là premièrement pour dénoncer le rejet de cette loi par le élus de la nation. Est-ce qu’ils ont pris le temps de mieux comprendre la quintessence de cette loi et de son importance ? Ou  bien ils l’ont fait par ignorance ? Aucun pays au monde ne peut nous interdire d’avoir une loi sur l’agent étranger parce que tous les pays du monde ont en. Et deuxièment, pour parler des manquements ayants conduits à l’irrecevabilité de cette loi par les élus du peuple. Selon nous, les ministres d’Etat conviés à cette assise et qui sont absents pour des préoccupations et le non suivi de la navette serait la cause de ce rejet », a fait savoir Euloge Koi Doctrouvé porte-parole de la synergie centrafricaine.

Il a par la suite rappelé le but principal de cette rencontre avec les professionnels des informations dont leur mission consiste à relayer les informations.

« L’objectif de cette rencontre est de porter à votre attention pour que vous puissiez faire la large diffusion auprès de la population des informations qui suscitent l’inquiétude de certaines organisations civiles, Organisation Non-Gouvernementale (ONG), lorsqu’un Etat souverain dans le cap du respect de la constitution qui est la loi suprême envisage de mettre en place une loi pour protéger la république contre l’influence étrangère. Le projet de loi soumis par le gouvernement a été rejeté et renvoyé au gouvernement pour complément d’informations après le débat au plénière à la maison du peuple », a-t-il ajouté.

Il a par la fin exhorté les autorités compétentes à satisfaire les recommandations formulées par les élus de la nation concernant ce projet de loi sur les agents étrangers.

« La République centrafricaine n’est pas le seul pays a initié cette loi sur les agents étrangers pour qu’elle soit adoptée et promulguée. Il y a également les Etats-Unis d’Amérique qui ont adopté cette loi en 1938 et la France en 2024. Puisque c’est le projet du gouvernement, je pense qu’il doit se hâter rapidement et prendre le taureau par les cornes pour que les recommandations faites par les élus de la nation pour manquement d’information soient complétées et renvoyées le plus rapidement possible au parlement suivant les procédures », a-t-il conclu.

Il convient de noter que cette loi ne restreint pas les activités des individus et organisations étrangères sur le territoire national. Elle vise uniquement à rendre leur travail transparent et ouvert à la société centrafricaine et aux institutions républicaines.

Ce projet de loi est inoffensif pour les partenaires consciencieux et sincères. La Centrafrique est ouverte à tous les partenaires étrangers sur une base mutuelle et avantageuse.