RCA : décryptage de l’œuvre littéraire « Le jour où ma vie a basculé, une fille traumatisée » de Sao Charaf Théophore

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Sao Charaf Théophore

Par Prince Bouanga

Bangui 7 novembre 2024-(Ndjoni Sango) : suite à la publication de son tout 1er roman intitulé Le jour où ma vie a basculé, une fille traumatisée, la rédaction de Ndjoni Sango est allée à la rencontre de son auteur, SAO Charaf Théophore. En ligne de Ouagadougou où il réside, il répond à nos questions.

Ndjoni Sango : bonjour M. Veuillez-vous présenter

SAO Charaf Théophore : bonjour, je m’appelle SAO Charaf Théophore, technicien en gestion de projets et chercheur en développement humain et inclusion à l’Université des Sciences Appliquées de l’Afrique de l’Ouest(IPDAOS). Je suis originaire du Centrafrique, né à Bossangoa.

Mon cursus dans cette ville déprimée par la guerre et les aléas politiques et mes engagements m’ont amené à m’impliquer activement dans le domaine de la littérature, ce qui m’a permis de développer une vision à la fois personnelle et engagée sur des questions liées à nos réalités culturelles, la complexité de la vie des jeunes et aussi les réalités des familles face à une société dépourvue de toute possibilité, les inégalités liées aux genres et bien d ‘autres problèmes sociaux.

Ndjoni Sango : vous venez de publier votre tout 1er ouvrage intitulé Le jour où ma vie a basculé : une fille traumatisée, pourriez-vous nous en dire plus sur ce nouveau-né littéraire que vous venez d’accoucher ?

SAO Charaf Théophore : oui, en effet, je viens de publier mon 1er ouvrage intitulé « Le jour où ma vie a basculé : une fille traumatisée », un chef-d’œuvre qui traite des choix personnels dans le milieu familial qui se heurtent aux réalités culturelles. Le processus de création de ce livre n’a pas été facile, il a été marqué par des moments de doutes, mais aussi par une profonde nécessité d’exprimer des idées que j’avais longtemps muries.

C’est un ouvrage qui se veut aussi comme un miroir de notre époque, tout en étant profondément ancré dans la réalité sociale et culturelle du Centrafrique. Je l’ai écrit dans l’espoir qu’il puisse susciter des réflexions et des discussions sur des questions qui nous concernent tous.

Ce roman n’est pas seulement une histoire, mais il est aussi une invitation à réfléchir, à questionner et à se projeter dans l’avenir avec une perspective nouvelle et éclairée de la vie des jeunes et aussi de la question de gestion ou de l’accompagnement des jeunes en âge de puberté sur des thèmes comme la loyauté, la franchise et le sacrifice.

Ndjoni Sango : à vous lire et vous entendre, vous vous adressez à la société  et plus particulièrement aux jeunes centrafricains qui semblent désintéressés à la littérature ou tout ce qui touche les œuvres de l’esprit. En tant que Centrafricains, quel message avez-vous à l’endroit de vos jeunes compatriotes pour qu’ils s’intéressent aussi à la littérature ?

SAO Charaf Théophore : en tant que jeune centrafricain, je considère d’abord la littérature comme un outil essentiel pour comprendre notre passé, questionner notre présent et imaginer notre avenir. Mon conseil à mes compatriotes est simple : lisez autant que possible, mais choisissez des livres qui vous font réfléchir et vous ouvrent de nouveaux horizons. Je sais que les contraintes sociales et économiques rendent la lecture difficile mais cela ne doit pas être un obstacle.

Les livres sont accessibles, et l’internet, bien qu’il puisse être une distraction, peut être aussi une ressource précieuse. Cependant, il est crucial de ne pas se laisser engloutir par les distractions d’internet, qui nous éloignent souvent de la réflexion profonde que la littérature peut apporter plutôt que de tomber dans l’immédiateté des réseaux sociaux.

Je conseille aux jeunes de privilégier les moments de lecture et d’écriture. Ecrire ses propres histoires permet de s’engager dans la création et de participer à une histoire collective.

Ndjoni Sango : M. SAO Charaf Théophore, la rédaction de Ndjoni Sango vous remercie

SAO Charaf Théophore : C’est moi qui vous remercie.