Par Basta BALOUWA
Bangui 27 novembre 2024—(Ndjoni Sango) : Le docteur Mario Azou-Passonda assisté de quelques experts dont Miguel Nguebata, coordonnateur du Mouvement Panafricain pour la Démocratie et le Développement, Elvis Réandé coordonnateur de l’Association Nouvelle Vision et Féalem Boyckott, coordonnateur de l’Observation National pour la Démocratie et la Paix, a organisé une conférence de presse avec les professionnels des médias le 26 novembre 2024 dans la salle de conférence de l’hôtel 4 saisons. L’objectif de cette rencontre était d’informer le public sur la problématique de l’élaboration d’une législation sur le statut juridique des agents étrangers en République centrafricaine.
En effet, le docteur Azou-Passonda a expliqué que cette initiative faisait suite au renvoi par l’Assemblée nationale d’un projet de loi similaire élaboré par le gouvernement à travers le ministère de l’administration du territoire.
Il a jugé important d’analyser ce projet de loi, de le comparer avec les législations d’autres pays tels que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Australie, et de sensibiliser la population sur son importance.
« On a tenu cette conférence de presse sur la problématique de l’élaboration d’une législation sur le statut juridique des agents étrangers en République centrafricaine. Donc c’est dans le cadre de nos recherches que nous avons eu à mener au niveau de l’université de Bangui suite au renvoi d’un projet de loi similaire, c’est à dire sur le statut juridique des agents étrangers en RCA, renvoyé bien sûr par l’Assemblée nationale. Donc ce projet de loi a été élaboré par le gouvernement à travers le ministère de l’administration du territoire mais l’Assemblée nationale a renvoyé pour complément d’information. C’est pourquoi il nous a semblé judicieux de devoir prendre ce projet de loi, de devoir l’analyser, le comparer avec les autres projets de loi des autres États à travers le monde, et notamment la loi américaine, la loi française, britannique et aussi australienne. », a expliqué Docteur Mario.
C’est dans ce cadre que cette conférence de presse était non seulement l’occasion d’éclairer les professionnels des médias et le public centrafricain sur ce sujet, mais aussi d’attirer l’attention des députés sur la nécessité d’adopter une législation appropriée. Car pour le docteur Azou-Passonda, de nombreux pays, dont les États-Unis, Israël, la Russie et la France, ont déjà adopté des lois visant à réguler le statut des agents étrangers, et qu’il était important que la République centrafricaine suive cette tendance.
Pour Miguel Nguébata, coordonnateur du Mouvement Panafricain pour la Démocratie et le Développement qui a pris part aux côtés du docteur Azou-Passonda à cette conférence de presse : « J’aimerais d’abord souligner et saluer la pertinence de la présentation du Maître Assistant Mario Azou Passonda. C’est un travail d’excellence qui a été fait et vous conviendrez avec moi qu’au nom de mon organisation, nous avions eu à tenir une conférence de presse avec les professionnels des médias pour préciser les différentes sortes d’exactions commises par des agents étrangers ou par des Organisations Non-Gouvernementales à l’exemple de FHI-360 qui utilisait des voies et moyens pour pouvoir alimenter la rébellion dans la ville de Zemio. Et nous en tant qu’organisation de la société civile, nous ne pouvons qu’encourager cette initiative pour étayer la lanterne de la population. En ce qui nous concerne, nous voudrions juste rappeler à l’Assemblée Nationale, aux élus du peuple que nous sommes en train de leur conférer une partie de notre souveraineté, c’est pour qu’ils puissent nous défendre au niveau des autres institutions. Et cette loi portant sur les agents étrangers témoigne déjà à suffisance des questions d’influence que nous subissons. Et il est de l’autorité de ne pas se voiler la face, puisqu’il y a de cela quelques années, nous avions tous découvert dans la charte de l’impérialisme, qu’il y a des puissances austères qui imposent également des modèles de traitement ou encore de coopération avec notre Etat. Et toutes les activités menées dans cet Etat doivent être en conciliation, de paix au nom du peuple pour l’aider à s’émanciper. C’est pourquoi nous demandons aux députés d’adopter cette loi», a déclaré Miguel Nguébata coordonnateur du Mouvement des Jeunes Panafricains pour
Autrement dit, la tenue de cette conférence de presse était un premier pas vers la sensibilisation du public et des décideurs politiques sur la nécessité d’adopter une législation sur le statut des agents étrangers en République centrafricaine.
C’est dans ce cadre que le coordonnateur de l’Association Nouvelle Vision Elvis Réandé a félicité l’initiative du docteur Azou-Passonda tout en appelant à une synergie entre les associations pour défendre cette cause.
« A travers mon association, j’ai écrit un article aussi dans ce sens qui est publié dans les médias car lorsque ce projet a été retiré sur la table des députés pour complément d’informations, ça a interpellé mon attention pour que je puisse au moins écrire un article dessus pour étayer la lanterne du peuple centrafricain sur l’importance de ce projet de loi portant statut des agents étrangers. C’est pourquoi j’apporte mon soutien à l’analyse faite par le docteur Mario Azou-Passanda qui va impacter positivement sur les députés de pouvoir voter cette loi. Car il y va de la sécurité et de la souveraineté de notre pays. », a déclaré Elvis Réandé.
Bref, l’analyse réalisée par docteur Azou-Passonda en sa qualité d’enseignant-chercheur qui a pour rôle de contribuer à l’élaboration de politiques publiques en apportant des éléments de réflexion aux élus de la nation.
C’est pour cette raison qu’il a conclu que son travail restait dans le cadre scientifique et qu’il n’avait pas pour objectif de mettre la pression sur les députés, mais simplement de les informer sur l’importance de cette législation.