RCA: le Dr Mario Azou Passonda interpelle les députés sur le projet de loi « agents étrangers »

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Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 28 novembre 2024—(Ndjoni Sango) : Tant de voix se font entendre du côté des leaders de la société civile et des juristes suite au projet de loi sur le statut juridique des agents étrangers rejetés par les élus de la nation pour manquement d’information. Cependant, le docteur Mario Azou Passonda, enseignant chercheur à la faculté des sciences juridiques et politiques appelle le gouvernement à compléter les informations manquantes afin de le soumettre sur la table des parlementaires pour validation.

La conférence de presse tenue ce mardi à l’hôtel 4 saisons est une occasion pour le docteur Mario Azou Passonda, de montrer sa position vis-à-vis du projet de loi sur les agents étrangers en République centrafricaine.

Selon lui, la République centrafricaine n’a fait qu’emboiter le pas des pays ayant adopté cette loi à cause des nombreuses crises militaro politiques à l’exemple de celle de 2013 où certains agents étrangers étaient à la manette pour alimenter la rébellion.

Selon l’enseignant chercheur, la raison d’adoption de cette loi est d’ordre sécuritaire.

« Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de pays sous développé qui n’a adopté cette loi que la RCA doit croiser les bras. Ces pays développés n’ont pas vaincu ce que notre pays a traversé où chaque 10 ans, il y a sou Bresso en République centrafricaine il y’en a jamais eu au Cameroun, au Tchad seulement en Centrafrique. Et en 2013, où la barbarie, la tuerie a pris de l’ampleur nous étions tous sur les sites des déplacés. Plus de 2000.000 d’habitants ont fuis leurs maisons tandis que d’autres sont en exile aucun pays n’a vaincu ça dans les pays sous-développés », a déclaré Mario Azou PassondaDocteur et enseignant chercheur à la faculté des sciences juridiques et politiques à l’université de Bangui.

Il a par la suite ajouté les autres motivations de l’adoption de cette loi relative au statut juridique des agents étrangers.

« Avec toutes ces situations d’insécurité et d’instabilité politique, on ne peut pas attendre que ceux qui sont dans la sécurité puisse l’adopter et que nous on va emboiter le pas. On n’a une raison fondamentale de l’adopter et plus jamais ça en République centrafricaine. Et on ne va plus contourner par les ONG ou d’autres individus pour créer l’instabilité dans notre pays. Cette loi est pour la protection de la souveraineté de notre pays et du peuple Centrafricain », a-t-il ajouté.

Il a par la fin exhorté les députés à adopter ce projet de loi comme a fait les autres pays du monde.

« J’attends des élus de la nation le vote de cette loi le même modèle des autres Etats tels que la France, la Grande Bretagne, la Russie, la Géorgie et les Etats-Unis que j’ai eu à analyser. Ce sont des Etats dites démocratiques et la République centrafricaine est dans la logique de la démocratie et il est important pour elle de se doter de cette loi sur le statut juridique des agents étrangers. Je souligne également que cette loi ne doit pas être considérée comme celle qui doit restreindre les libertés », a-t-il conclu.

Dans ses diverses interventions, le docteur fait une analyse comparative de ce projet de loi et a également présenté les avantages pour le cas de la République centrafricaine. La protection de la souveraineté de la RCA, la sécurité nationale et la stabilité politique, la prévention de la corruption, la lutte contre l’ingérence étrangère, la transparence et la responsabilité des agents étrangers sont les atouts présentés et débattus par l’intervenant au cours de son intervention.