Par Marly Pala
Bangui 4 décembre 2024—(Ndjoni Sango). En vue de favoriser les réformes sectorielles en République centrafricaine, le gouvernement centrafricain à travers le ministère de l’économie, du Plan et de la Coopération internationale et la Banque Africaine de Développement ont signé une Convention visant la deuxième phase du Programme d’Appui à la Consolidation des Réformes Economiques et Sociales (PACRES II). La signature a eu lieu le mardi 3 décembre dans la salle de conférence Justine Kazangba dudit ministère à Bangui.
Après plusieurs années de fragilité dues à une longue période de crise sécuritaire, la République centrafricaine commence progressivement à retrouver sa stabilité, facteur de retour des partenaires techniques et financiers. Cela se caractérise par des signatures de conventions, des accords et de partenariats, ce qui est un atout pour le renforcement des réformes sectorielles dans le pays.
Et après la première phase du Programme d’Appui à la Consolidation des Réformes Economiques et Sociales pour l’unité des comptes signé avec la BAD en 2023 à hauteur de plus de 6 milliards FCFA visant le renforcement des ressources financières, c’est le tour de la deuxième phase pour soutenir les efforts du gouvernement visant l’amélioration de la gestion des finances publiques et le développement social inclusif.
A en croire Souaré Mamady, représentant résidant de la Banque Africaine de Développement à Bangui, cette signature est un tournant qu’on peut saluer.
«Cette signature de Convention est un chemin vers la bonne gouvernance et un tournant qu’on peut saluer. Parce que c’est la deuxième de notre appui budgétaire qui vient après un constat de résultats satisfaisants que nous avons faits avec des réformes qui sont mises en œuvre. Nous avons beaucoup à faire en Afrique et surtout un pays comme le Centrafrique qui sort de plusieurs périodes de crises sécuritaires et qui parvient peu à peu à sortir la tête de l’eau. Il y a beaucoup à faire, mais nous sommes sur une lancée dont le but à atteindre n’est pas si loin », a-t-il affirmé.
Pour Richard Filakota, ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération, cet appui financier est à saluer le renforcement des réformes économiques et sociales.
« Je voudrais de mon côté prononcer ce discours comme étant un mot de remerciement pour tout l’effort que la BAD déploie en faveur de la RCA depuis quelques années pour lui permettre de sortir donc d’une situation de fragilité et de pouvoir espérer maintenant, bénéficier de ce temps de stabilité afin de prendre en main son développement. Et on ne peut pas se développer dans un pays s’il n’y a pas ce qu’on appelle la bonne gouvernance d’où l’intérêt de ce projet qui vient en appui de manière à renforcer des réformes structurelles dans le cadre de la gestion de biens publics de telle sorte que tout ce que nous pouvons recevoir en termes de financement de l’extérieur et ce que nous pouvons mobiliser en termes de recettes intérieures, puissent contribuer véritablement à aider le pays à sortir de sa situation de fragilité et à l’engager sur la voie du développement. Nous profitons de cette occasion au nom du Chef de l’Etat, du Premier ministre et de toutes les autorités centrafricaines, pour exprimer notre reconnaissance à l’endroit de la BAD et nous osons espérer que cette dynamique va toujours continuer de l’avant », a-t-il avancé.
Il faut signaler que cet appui pour la deuxième phase du PACRES est à hauteur de 8.000.000 de dollars et vise à soutenir les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre de réformes structurelles essentielles pour le renforcement de la gouvernance économique, l’amélioration de la gestion des finances publiques et le développement social inclusif.