Par Prince Bouanga
Bangui 16 décembre 2024-(Ndjoni Sango) : Ouvertes le lundi 9 décembre, les audiences des déclarations de clôture des différentes parties au procès du bureau du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Edouard-Patrice Ngaissona et Alfred Yékatom ont pris fin le jeudi 12 décembre. Occasion a été donnée aux différentes parties dans ce procès de se prononcer une dernière fois avant le verdict final prévu l’année prochaine.
Les déclarations de clôture dans l’affaire Bureau du Procureur de la CPI contre Edouard-Patrice Ngaissona et Alfred Yekatom débutées le 9 décembre ont pris fin le jeudi 12 décembre à la Haye aux Pays-Bas.
Durant 4 jours, les différentes parties au procès à savoir le bureau du procureur, les représentants des victimes et les avocats des accusés ont pris la parole pour présenter leurs derniers arguments dans le cadre de ce procès.
Durant 2 jours, le bureau du procureur dans son réquisitoire a tenté avec des preuves à l’appui d’établir la culpabilité d’Edouard-Patrice Ngaissona et Alfred Yekatom. Ceux-ci accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité selon le parquet, sont bien et coupables des faits qui leur sont reprochés.
Les preuves apportées par les juges de la cour et les témoignages des témoins ou certaines victimes sont assez suffisants pour condamner les 2 accusés selon le parquet.
Pour les représentants légaux des victimes, les dommages subis par les victimes sont d’une extrême gravité, des graves crimes dont des assassinats, viols contre la communauté musulmane de Centrafrique sous les ordres des 2 accusés ont été commis entre 2013 et 2014.
A cela s’ajoute l’enrôlement de mineurs dans les rangs des Anti-balaka. Donc, seule la condamnation des accusés peut réparer la peine des victimes.
De leurs côtés, les avocats de la défense estiment qu’il n’y a de preuves irréfutables des faits reprochés à leurs clients. Selon le conseil d’Edouard-Patrice Ngaissona, leur client bien au contraire s’est investi dans la recherche de la paix dans son pays, c’est lui par exemple qui a appelé les Anti-Balaka à déposer les armes et intégrer le processus du DDR à l’époque.
Les avocats d’Alfred Yekatom eux, le parquet n’a présenté aucune preuve attestant que celui-ci était le coordonnateur des Anti-Balaka.
A cet effet, La défense des 2 accusés demandent la libération pure et simple leurs clients afin qu’ils retournent dans leur pays. En attendant, les différentes parties à ce procès doivent encore attendre quelques mois afin d’être situées sur le verdict final qui sera donné par la Cour Pénale Internationale.