RCA: libération de 13 femmes détenues de la prison centrale pour femmes de Bimbo par le ministre de la justice

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Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d'Etat chargé de la justice à la maison d'arrêt pour femmes de Bimbo @crédit photo Erick Ngaba

Par Prince Bouanga

Bangui 6 janvier 2025-(Ndjoni Sango): le ministre d’état en charge de la justice dans la suite logique de l’exercice qu’il a entamé hier à la prison centrale pour hommes de Ngaragba où il a procédé à la libération de près de 400 détenus, était vendredi dernier à la prison centrale pour femmes de Bimbo, pour le même exercice, conformément au décret du Chef de l’Etat portant remise gracieuse des peines de certaines personnes condamnées par la loi.

Après la prison centrale pour hommes de Ngaragba où il était hier pour la libération de certains détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle, c’est au tour aujourd’hui de 13 femmes détenues de la maison carcérale de Bimbo d’avoir la visite du garde des sceaux, venu procéder à leur libération selon le décret portant remise gracieuse des peines pris le Chef de l’Etat le 31 décembre dernier.

Ces libérations si elles interviennent dans le cadre de la grâce présidentielle s’inscrivent aussi dans les mesures des réformes entreprises par le gouvernement dans le secteur de la justice afin de désengorger la population carcérale du pays. Un projet de construction d’une nouvelle prison centrale est en vue dans la ville de Bangui à cet effet.

« Aujourd’hui, Bangui, notre capitale compte environ 2 millions d’habitants et du coup le nombre de détenus dans les maisons d’arrêt est plus élevé. Nous avions avec l’appui des partenaires techniques et financiers notamment la MINUSCA initié un projet de construction d’une nouvelle maison d’arrêt répondant aux normes internationales et des sites ont identifiés, nous sommes en train de travailler sur le modèle de financement et nous profitons de ce micro pour appeler à la solidarité internationale » a fait savoir Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d’Etat chargé de la justice.

Les femmes de la prison de Bimbo qui ont eu à passer des moments de privation de liberté toujours selon le garde des sceaux et dont les condamnations sont au deçà de 3 ans bien qu’ayant recouvré la liberté devront s’acquitter de leurs amendes à l’égard de la justice et réparer le tort qu’elles ont commis envers la société.

Pour Lydie Damas, une des détenues bénéficiaires de la mesure de grâce présidentielle, remercie le Chef de l’Etat ainsi que le ministre d’Etat pour ce geste de bonté à leur égard et interpelle ses consœurs à la vigilance et être en règle avec la loi :

«Nous sommes ravies que le Président de la République, le Père de la Nation a décidé de nous mettre en liberté car il a tant écouté nos voix agonisantes. En tant que ses mères, ses sœurs et filles, il a essuyé nos larmes en nous libérant. J’ai déjà passé 2ans ici pour abus de confiance et durant mon séjour ici, j’ai appris beaucoup de choses par exemple, on nous enseignées à respecter la loi. J’invite toutes mes sœurs de respecter la loi de notre pays et éviter de venir en prison, il y’a la souffrance en prison parce qu’on est privé de liberté et je prie mes sœurs de ne pas être violentes, de se respecter puisque si elles ses respectent, elles seront respectées et ne viendront pas en prison » a-t-elle souligné.