Par Naomie BENGUE
Bangui 7 janvier 2025 (Ndjoni Sango) : En République Centrafricaine, les femmes occupent une place centrale dans la société, mais leur rôle demeure souvent limité par des obstacles culturels, sociaux et politiques. Toutefois, sous le mandat du président Faustin-Archange Touadera, des avancées notables ont été réalisées pour améliorer leur condition, même si des défis persistants demeurent.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président Touadera a pris des initiatives pour encourager la participation des femmes dans la vie publique et politique. Dans le cadre de sa vision de réconciliation nationale et de reconstruction de l’État, des efforts ont été faits pour intégrer davantage de femmes dans les institutions gouvernementales.
Le président a promu l’égalité des sexes en nommant plusieurs femmes à des postes clés au sein de son gouvernement. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de donner aux femmes une voix dans la prise de décision et de renforcer leur influence dans les processus de paix et de développement.
En 2023, Touadera a fait un pas supplémentaire en établissant une série de réformes législatives favorables à la parité hommes-femmes. Celles-ci visent à garantir une représentation égale dans les institutions politiques, bien que la mise en œuvre de ces réformes se heurte parfois à des résistances dans les structures traditionnelles.
Les femmes centrafricaines jouent également un rôle essentiel dans la reconstruction de la République Centrafricaine, un pays encore marqué par des années de violences et de conflits.
Les organisations féminines sont actives sur le terrain, apportant leur soutien aux populations déplacées et contribuant à la réintégration des anciens combattants. Leur rôle ne se limite pas à l’assistance humanitaire elles participent également aux discussions de paix, en mettant l’accent sur les droits des enfants, la protection des civils et la justice de genre.
Le président Touadera a reconnu cette importance en faisant appel à des femmes leaders pour représenter le pays lors de négociations internationales. Leur implication dans le processus de paix est devenue incontournable, malgré les nombreux défis auxquels elles doivent faire face, notamment la violence sexuelle et les discriminations.
Cependant, bien que des progrès aient été réalisés, la condition des femmes en Centrafrique reste marquée par de nombreuses difficultés. La violence domestique, les mariages précoces, l’exclusion des processus décisionnels au niveau local et national, ainsi que les inégalités économiques demeurent des enjeux majeurs.
De plus, le climat d’insécurité dans certaines régions, alimenté par les groupes armés et les conflits intercommunautaires, complique encore la situation des femmes.
Le président Touader, conscient de ces défis, a mis en place des politiques pour lutter contre les violences basées sur le genre et promouvoir l’éducation des filles. Cependant, ces politiques peinent souvent à être appliquées de manière systématique dans les zones les plus reculées du pays, où la culture traditionnelle a parfois du mal à s’adapter aux nouvelles normes légales.
En dépit des obstacles, les femmes centrafricaines continuent de se battre pour leurs droits et leur autonomie, et leur rôle dans la société ne cesse de se renforcer. Le président centrafricain semble déterminé à aller de l’avant, avec une attention particulière portée sur les questions de genre dans les réformes structurelles du pays. Les prochaines années seront décisives pour évaluer l’impact réel de ses politiques sur la vie des femmes et leur capacité à jouer un rôle déterminant dans la gestion des affaires publiques.
Ainsi, malgré les défis, l’espoir d’un avenir plus inclusif pour les femmes centrafricaines reste vivace. Dans ce contexte, le président Touadera pourrait trouver dans le renforcement du rôle des femmes un levier stratégique pour la stabilité et le développement durable du pays.