Par Naomie BENGUE
Bangui 9 janvier 2025 (Ndjoni Sango) : Depuis son accession à la présidence de la République en 2016, le président Faustin-Archange Touadera a mis un accent particulier sur les questions de l’égalité et de l’autonomisation des femmes en République centrafricaine. Dans un pays marqué par des décennies de conflits armés et de violences, l’intégration des femmes dans les processus sociaux, économiques et politiques constitue l’un des défis majeurs auxquels son gouvernement fait face.
Le président Touadera a exprimé à plusieurs reprises son engagement en faveur de la promotion des femmes. Dès son arrivée au pouvoir, il a mis en place des politiques visant à renforcer la participation féminine dans les instances de décision.
Dans un discours historique lors de la célébration de la Journée internationale de la femme, il a souligné que les femmes doivent être vues comme des acteurs essentiels de la reconstruction du pays, non seulement en tant que mères et nourricières, mais aussi en tant qu’également responsables de la croissance économique et du développement social.
Sous l’impulsion de son gouvernement, des réformes ont été entreprises pour accroître la représentation féminine dans la vie politique et publique. Le président a soutenu l’initiative pour la parité dans les institutions publiques, entraînant la nomination de plusieurs femmes à des postes stratégiques au sein du gouvernement, des ministères, ainsi qu’au sein de l’Assemblée nationale.
De plus, le gouvernement a lancé des programmes pour encourager l’entrepreneuriat féminin. Le soutien à des initiatives visant à offrir des microcrédits et des formations pour les femmes entrepreneures est devenu une priorité. Ce type de politique aide les femmes à prendre des initiatives économiques dans un environnement encore fragile.
Les stéréotypes de genre
Malgré ces progrès, de nombreux défis demeurent. Cette situation rend difficile l’accès des femmes à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques. De nombreuses femmes rurales restent particulièrement vulnérables, en raison de l’isolement géographique et de la persistance des stéréotypes de genre.
Les violences basées sur le genre demeurent également un problème majeur. Les femmes sont souvent les premières victimes des conflits armés, et les viols et les violences domestiques sont encore largement sous-déclarés et mal pris en charge par les autorités.
Malgré cela, les femmes centrafricaines jouent un rôle central dans les processus de paix et de réconciliation. En 2023, lors des pourparlers de paix entre le gouvernement et les groupes armés, plusieurs organisations de femmes ont su se mobiliser pour défendre leurs droits et participer activement aux négociations. Leur implication est considérée comme un élément clé pour la stabilité et la reconstruction durable du pays.
En 2025, un nombre croissant de femmes se retrouvent dans les forces de maintien de la paix, mais aussi dans les forces armées nationales et les forces de sécurité, ce qui symbolise un changement de mentalité et un engagement réel pour l’égalité entre les sexes.
Ces femmes militaires, policières et militantes sont des modèles pour les générations futures, prouvant qu’il est possible de surmonter les obstacles et de participer pleinement à la vie nationale.
Le président Faustin-Archange Touadera, tout en étant confronté à de multiples défis internes et externes, continue de mettre en place des politiques destinées à renforcer le rôle des femmes dans la société centrafricaine. Si des progrès ont été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour garantir l’égalité des sexes dans un pays en reconstruction.
Toutefois, grâce à la détermination de Touadera et à la mobilisation croissante des femmes centrafricaines, l’espoir d’une société plus égalitaire semble plus que jamais à portée de main.
