RCA: développement croissant de l’entrepreneuriat féminin sous l’ère Touadera

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Bootcamp national des femmes agripreneuses à Damara @crédit photo Erick Ngaba

Par Naomie BENGUE

Bangui 10 janvier 2025 (Ndjoni Sango) : Dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, Faustin-Archange Touadera, l’entrepreneuriat féminin a connu une dynamique de développement sans précédent. En dépit des défis socio-économiques auxquels le pays fait face, les femmes centrafricaines se sont de plus en plus imposées dans le monde des affaires, et ce, grâce à des initiatives soutenues par le gouvernement et des partenaires internationaux.

Sous l’impulsion du président Touadera, qui a fait de la promotion de l’égalité des sexes un axe stratégique de son mandat, des politiques publiques ont été mises en place pour faciliter l’accès des femmes au financement, à la formation et aux réseaux d’affaires.

L’accès à l’entrepreneuriat est désormais perçu comme un levier de développement durable pour les femmes, en particulier dans un contexte où elles représentent plus de la moitié de la population centrafricaine.

Les femmes, traditionnellement cantonnées aux rôles familiaux et domestiques, occupent aujourd’hui des postes clés dans divers secteurs économiques. Qu’il s’agisse de l’agriculture, du commerce, de la production artisanale, de la mode ou encore des technologies numériques, elles montrent une résilience et une créativité remarquables.

Des initiatives comme le Programme de financement des entreprises féminines (PFEF) ont permis à de nombreuses entrepreneures de réaliser leurs projets et de pérenniser leurs activités.

Les femmes entrepreneures, dont certaines sont devenues des modèles d’inspiration, participent activement à la croissance économique et à la stabilisation du pays. Elles sont devenues incontournables dans la gestion des petites et moyennes entreprises, mais aussi dans les secteurs innovants, notamment grâce à l’émergence des startups dirigées par des femmes dans le domaine des nouvelles technologies.

Sous la présidence de Faustin-Archange TOUADERA, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour renforcer la place des femmes dans le monde entrepreneurial. L’une des initiatives majeures reste la création de structures dédiées à la promotion de l’entrepreneuriat féminin, qui œuvrent pour encourager les femmes à créer et à gérer des entreprises. Elles offrent des formations, des séminaires et des ateliers sur la gestion financière, la négociation commerciale et la gestion des ressources humaines.

Le programme de microcrédit a également joué un rôle essentiel dans l’inclusion économique des femmes. À travers des partenariats avec des institutions financières locales et internationales, il permet aux entrepreneures d’obtenir des prêts à des conditions favorables, ce qui leur permet de surmonter les obstacles financiers.

Malgré ces progrès notables, l’entrepreneuriat féminin en Centrafrique reste confronté à des obstacles majeurs. Le manque d’infrastructures de qualité, et les normes sociales traditionnelles continuent de limiter l’épanouissement du potentiel entrepreneurial féminin. Les femmes entrepreneures doivent souvent lutter contre des stéréotypes de genre qui minimisent leur capacité à gérer des entreprises.

De plus, l’accès à des financements conséquents demeure limité pour une grande partie d’entre elles, en particulier pour celles qui n’ont pas accès à des garanties solides. Le manque d’une culture de soutien familial ou communautaire pour les femmes entrepreneures dans certaines régions ajoute également à ces difficultés.

L’avenir de l’entrepreneuriat féminin sous l’ère TOUADERA semble prometteur si les efforts pour surmonter ces défis se poursuivent. En renforçant les politiques publiques en faveur des femmes et en accentuant la collaboration avec les organisations internationales et les acteurs privés, il est possible de créer un environnement favorable à la pleine participation des femmes à l’économie du pays.

En outre, la mise en place d’un environnement numérique accessible et de programmes de mentorat pourrait ouvrir de nouvelles avenues pour les jeunes entrepreneures, en particulier dans le secteur de la technologie.

Avec l’essor du numérique, les femmes ont désormais la possibilité d’élargir leur réseau et de diversifier leurs activités au-delà des frontières géographiques.

Le rôle des femmes entrepreneures est désormais un pilier du développement de la République Centrafricaine. Grâce à une vision claire et des politiques adaptées, leur participation à l’économie nationale pourrait bien devenir un moteur essentiel de prospérité et de stabilité pour le pays.