Par Basta BALOUWA
Bangui 23 Janvier 2025—(Ndjoni Sango) : L’arrestation au Cameroun du chef de guerre Armel Sayo, qui s’apprêtait à s’envoler pour la France, met en lumière l’implication de la France dans les manœuvres de déstabilisation de la République centrafricaine (RCA). Selon de nombreux observateurs avertis, les documents de voyage fournis par la France et les moyens financiers mis à sa disposition témoignent de la volonté de celle-ci de saper les efforts de paix entrepris par les autorités actuelles du pays.
La France aurait longtemps utilisé Armel Sayo pour déstabiliser le régime démocratique du président Touadera, qui tente pourtant de relever la RCA. Son arrestation à Douala avec un passeport français, alors que sa prétendue nationalité française n’est pas claire, souligne la complicité présumée entre ce traître et la France néocolonialiste.
Ancien enfant de troupes ayant servi à la garde du président Patassé, Armel Sayo a rejoint le maquis en 2013, créant un groupe armé depuis la France dans le but de renverser le pouvoir de la Seleka. Malgré sa participation à plusieurs gouvernements, il n’a jamais caché ses intentions déstabilisatrices, apparemment dictées par la France.
Ainsi, lors d’un point de presse hebdomadaire avec les médias, le ministre porte-parole du gouvernement Maxime Balalou a rappelé la détermination des autorités centrafricaines à mettre fin à l’impunité et aux soutiens extérieurs aux rebellions.
Il a souligné que des mesures étaient prises pour contrer toute tentative de déstabilisation extérieure visant à faire souffrir le pays. Le peuple attend désormais que la lumière soit faite sur ces agissements et que les coupables soient tenus responsables.
« Ces arrestations permettent de faire comprendre à tous ceux-là animés de velléité de déstabilisation, d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat que nous prenons toutes les dispositions pour faire face à ces manœuvres avec des complicités extérieures tendant à faire continuer à faire souffrir ce pays. Voilà le message que je veux faire passer » a déclaré Maxime Balalou.
Bref, la collaboration efficace entre les services de renseignement centrafricains et camerounais dans son arrestation suscite des interrogations sur ses liens avec la France et une présumée complicité avec des agents secrets français. Le peuple centrafricain attend des réponses à ce sujet et réclame que justice soit rendue aux nombreuses victimes causées par Sayo et la France.
