RCA : ces femmes qui se battent pour ravitailler le panier de la ménagère

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Une femme commerçante sur la moto @crédit photo Prince Nzapaoko

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 28 janvier 2025—(Ndjoni Sango) : Pendant que certaines femmes se battent pour soutenir leur conjoint dans les dépenses familiales, il y a d’autres qui passent la journée à ne rien faire, sous-prétexte que c’est le devoir de l’homme pour ravitailler la maison. Se rassembler sous les arbres à calomnier les autres, faire le kongossa et attendre la main de leur conjoint est le quotidien de certaines femmes et jeunes filles qui donnent de la valeur à leur beauté.

Il suffit juste de faire le tour des arrondissements de la ville de Bangui, des marchés, des lieux de ventes, des boutiques sans oublier les axes entre-autres : PK9, Pk12, pour se rendre compte à quel point certaines femmes braves contribuent efficacement aux dépenses de la maison à travers leur petit commerce.

Pendant ce temps, certaines femmes et jeunes filles, passent dans les débits de boissons, dans les lieux de commerce, et dans les rues à tendre la main de la mendiante comme si leur vie en dépend de la charité. D’autres se livrent dans le gain facile en pratiquant ou en exerçant la prostitution comme activité génératrice de revenu.

Selon une commerçante, le salaire comme unique revenu d’une famille est synonyme de pauvreté.

« Je fais le commerce maritime c’est-à-dire la vente des poissons frais. J’achète les poissons au fleuve M’poko pour les revendre au marché Pétévo au détaillant. Je garde une partie de ma marchandise pour la consommation familiale mais ce n’est pas aussi tous les jours. J’initie également mes filles à braiser les poissons le soir après les cours et cela nous permet de joindre les deux bouts. Mon mari est chauffeur et son salaire ne couvre pas la totalité de nos charges », a témoigné Aline une vendeuse de poissons frais au marché Pétévo.

Elle a par la suite montré en quoi, il est aussi préférable de se lancer dans le commerce en attendant d’être opérationnel.

« A travers ce petit commerce, j’arrive à épargner en cotisant la tantine ce qui me permet de payer la scolarité de nos enfants. C’est bien d’avoir les diplômes ça n’empêche pas qu’on puisse avoir un métier dans la vie. Nous connaissons tous la réalité actuelle où certains diplômés se retrouvent à faire le commerce de fagot, vendre de l’eau fraîche pour subvenir aux besoins de leur famille respective en attendant d’être fonctionnaire comme ils aiment le dire », a-t-elle ajouté.

D’après un adage qui dit « Un seul doigt ne peut pas enlever les poux dans les cheveux », ceci veut tout simplement dire que le chef du ménage ne peut pas tout faire. C’est pourquoi, certains hommes initient leurs femmes dans l’entreprenariat ou encore à exercer un métier ou faire un commerce qui leur permettra d’avoir plusieurs revenus.

Cette option de se lancer dans le commerce, permettra à cette famille de fructifier leur finances et offrir à leurs enfants ce dont ils ont besoins sans faire recours à une quelconque aide financière, qui est parfois synonyme de se taper la poitrine pour certains parents.