Par Erick NGABA
Bangui 4 février 2025—(Ndjoni Sango): Le gouvernement centrafricain est une phase de mise en œuvre de construction d’un aéroport international de haut standing à environ 60 km de Bangui sur la route de Boali. C’est un projet intégrateur qui est financé par les Émirats Arabes Unis, sous la bannière de l’Alliance des BRICS, pour désengorger le problème d’enclavement de la République centrafricaine, a indiqué Georges Gougouey, ministre conseiller à la présidence centrafricaine chargé du suivi des projets, dans une interview conjointe avec la rédaction de Panafrican Media.
Représenté par le ministère des transports et de l’aviation civile, le gouvernement centrafricain a signé le 17 janvier 2024, un accord d’investissement avec la société ENGSOL (Engenery Solution), introduite par l’Alliance des BRICS. Cet accord permet d’investir dans la construction d’un aéroport au norme international dans le pays.
« Aujourd’hui, l’objectif de l’Etat centrafricain est de construire un hub sous sa forme économique et politique. Ça ne sera pas un simple aéroport. Ce sera un aéroport avec une zone free, et avec toute la modernisation dans la construction que l’on peut trouver dans les aéroports dans le monde. Cela s’inscrit dans le programme de société du chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, qui a demandé d’ailleurs qu’on puisse construire en Centrafrique, un aéroport international qui puisse lui permettre d’être sur le chemin du développement réel. C’est pourquoi, en compagnie de l’Alliance des BRICS, ce projet puisse se réaliser. Cette volonté exprimée par le haut chemin de l’Etat a été instrumentalisé par la signature d’un accord cadre d’investissement », a expliqué le Ministre conseiller à la Présidence centrafricaine.
« Le site de construction »
Aussitôt après la signature de cet accord à Bangui, une autre étape a été franchie dans la procédure de mise en œuvre de ce projet qui va permettre au gouvernement de créer de manière directe et indirecte, environ 800 emplois pour la main d’œuvre locale. Il s’agit donc de la concession du site de construction offert par le gouvernement centrafricain avec le titre foncier. Cet aéroport va être construit sur la route numéro 1, à environ 60 km de Bangui la capitale.
«Le premier engagement du gouvernement centrafricain après la signature de ce contrat était la remise d’un titre foncier à la société contractuelle pour la construction de cet aéroport. L’espace ou le site a été choisi, validé et immatriculé donnant lieu à un titre foncier que j’avais remis à la société qui a été retenue, de manière officielle, en collaboration avec le ministre des transports qui a signé. Le gouvernement a fait un travail de titan sous l’impulsion du chef de l’Etat, Professeur Faustin Archange Touadera qui suit personnellement mise en œuvre de ce projet », poursuit le Ministre chargé du suivi des projets, pleinement impliqué dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux.
La phase d’exécution des travaux
Pour entrer dans la phase d’exécution effective de ce projet, une autre étape doit être franchie. Il s’agit donc de la création imminente d’une succursale de la société ENGSOL à Bangui. Cette phase est sur le point d’être gérée par Honoré Konan, consultant exécutif à l’Alliance des BRICS en Afrique.
«Monsieur Konan est en train de se préparer pour Bangui pour exercer son rôle de contrôle. Il va venir pour la création de cette succursale à Bangui. D’ailleurs, il est prêt même puisqu’il va passer à Abu-Dhabi pour venir avec des éléments pour pouvoir créer très rapidement cette succursale », a fait savoir Georges Gougouey.
La République centrafricaine a été toujours décriée pour son manque d’infrastructure aéroportuaire moderne, et de son enclavement géographique. La construction de ce nouvel aéroport lui permettra de s’ouvrir au reste du monde et de connaitre un réel développement, à travers son espace aérien qui facilite ainsi la fluidité des échanges commerciaux et économiques.
« La situation géographique de notre pays est très intéressante. Notre pays est à la croisée de toutes les routes aériennes, venant de Moyen Orient, de l’Asie, de l’Europe, à destination de l’Afrique centrale, australe, l’Este de de l’Afrique de l’Ouest, Cette situation est un privilège, contrairement à ce qu’on peut penser du fait d’être enclavé du point de vue terrestre. C’est un avantage du point de vu aérien.
La construction du nouvel aéroport international de Bangui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public et privé, dont la société de construction se charge à la fois de la conception, ingénierie, financement, construction de l’aviation, exploitation, maintenance et de la rétrocession de l’ouvrage à l’Etat centrafricain. Dossier à suivre…