Par Mamadou NGAINAM
Bangui 7 février 2025—(Ndjoni Sango) : Il y’a de cela 6 années jours pour jour que l’Accord de Politique de Paix et de la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) a été signé entre les autorités compétentes et les 14 groupes armés à Khartoum Capital du Soudan. Cependant, certains Centrafricains apprécient les avancées liées à cet accord tandis que, d’autres réclament toujours du gouvernement la réparation et la justice pour les crimes commis par ces ennemis de la paix.
Le gouvernement Centrafricain dans sa vision politique de ramener tout le monde autour de la table a signé le 6 février 2019, un accord de paix avec les groupes armés. Dans les clauses de cet accord, certains chefs rebelles ont été nommés dans le régime avec exigences de retirer leurs troupes du théâtre des hostilités contre la population civile et les Forces de Défense et de Sécurités (FDS).
Entretemps, d’autres chefs rebelles malgré qu’ils soient nommés, continuent d’entretenir des relations avec leur groupes. C’est le cas de l’ancien ministre de la modernisation de l’administration, Armel Ningatoloum Sayo, arrêté récemment au Cameroun dans des manœuvres déstabilisatrices contre le régime de Bangui.
Quelques Centrafricains rencontrés à l’occasion du 6ème anniversaire de cet accord, se prononcent là-dessus.
« Je me réjouis du fait que notre pays a retrouvé le calme, la paix et la sécurité après cet accord. Le président Faustin Archange Touadera continue toujours de tendre la main à tous ceux qui continuent de boycotter leur engagement de revenir dans la 7ème république et reconstruire notre pays. C’est une belle initiative est louable qui devrait les interpeller qu’ils n’ont ne vont pas gagner en s’en prenant à la population civile qui n’aspire qu’à la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble », a témoigné Landry un leader de la société civile.
Une victime des crises militaro-politiques, réclame du gouvernement la justice et réparation pour les préjudices subis.
« C’est bien que l’accord de paix a porté ces fruits avec le retrait de nombreux groupes rebelles qui se sont engagés dans le processus du Désarmement Démobilisation Réinsertion et Rapatriement (DDRR). Mais entretemps ces chefs rebelles ont rendu des familles en deuil, des enfants orphelins, des femmes veuves, nos sœurs violées et bien d’autres choses dégâts matériels aussi. C’est pourquoi, ils devraient répondre de leurs actes comme Alfred Yékatom et Edouard Ngaissona, qui sont encore au procès devant la Cour Pénale Internationale (CPI) », a réclamé Yvonne, l’une des victimes des conflits armés.
Selon les constats faits, on peut affirmer que l’Accord Politique de Paix et de la Réconciliation en République centrafricaine (APPRR-RCA), négocié à Khartoum au Soudan et signé le 6 février 2019 à Bangui, a été à l’origine du changement géopolitique et sécuritaire en Centrafrique.
Des avancées significatives ont été constatées notamment : la cessation momentanée des hostilités de bon nombre des groupes rebelles et leur intégration dans le processus du DDRR et la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
Alors, le gouvernement reste disposé à tendre la main à ceux qui veulent la paix. Toutefois, les autorités compétentes ne doivent pas fermer les yeux sur les crimes commis par ces bandits armés afin que règne l’impunité zéro.