Par Prince Bouanga
Bangui 10 février 2025-(Ndjoni Sango) : selon que de nombreux observateurs le relèvent, la crise sécuritaire qui prévaut actuellement à l’est de la RDC met en lumière les limites des organisations panafricaines à faire face aux maux qui minent le continent. La guerre que mène le M23 contre les autorités congolaises est la résultante des échecs des nombreuses organisations créées en Afrique pour prévenir et faire face à ce genre de situation.
S’il y’a une conclusion à tirer de la crise sécuritaire actuelle à l’est de la RDC, c’est bien l’échec de la communauté internationale, précisément les organisations panafricaines censées prévenir et faire face à tout conflit sur le continent.
C’est bien regrettable que constater que malgré la présence de l’Union Africaine et des organisations sous régionales auxquelles appartiennent la RDC et le Rwanda mise en cause dans ce conflit, rien n’a pu être fait pour éviter la guerre au peuple congolais.
La communauté internationale a failli, il faut le dire surtout que la guerre actuelle à l’est de la RDC, latente depuis de nombreuses années a fait des millions de victimes et continue d’en faire jusqu’à aujourd’hui.
Elle révèle non seulement les limites des institutions crées dans le but de prévenir et de mettre fin aux conflits en Afrique, mais aussi le manque de vision commune de certains leaders africains qui ne peuvent transcender leurs divergences afin de faire face aux problèmes du continent.
«La situation à l’est de la RDC où la M23 a pu gagner du terrain malgré la présence de nombreuses troupes étrangères présentes dans cette partie du pays, révèle l’échec cuisant de l’UA, de la CEEAC, l’EAC et la SADC à ramener la paix dans ce pays. Sur le plan militaire, politique ou diplomatique, les organisations panafricaines ont failli à cause du parti pris de certains dirigeants de la sous-région qui, on le voit n’ont la moindre volonté d’aider au règlement de cette guerre. L’Afrique est encore loin d’être à mesure de régler ses problèmes internes et cela est regrettable pour les africains qui devront continuer à faire face à des crises sécuritaires » a fait savoir un spécialiste de gestion de crise en Afrique.
Celui-ci de rappeler que le manque d’une vision commune et partagée à l’égard des problèmes du continent par les africains rend l’Afrique vulnérable et toujours dépendante de l’aide des autres pour faire face à ses problèmes.
Il est grand temps que les organisations sur le continent prennent à bras le corps les problèmes du continent pour en faire des priorités à résoudre.