Par Arnaud MBAGA
Bangui 17 février 2025–(Ndjoni Sango): Depuis l’installation du Président algérien à Addis-Abeba, des rumeurs de pratiques douteuses planent sur les élections internes de l’Union Africaine (UA). Plusieurs sources rapportent des transferts d’argent suspectés dans les enceintes hôtelières de la capitale éthiopienne, laissant croire à des manœuvres pour altérer un scrutin traditionnellement guidé par la transparence et l’équité.
Un revers diplomatique laissant recours à des pratiques mafieuses
Affaiblie par son échec à décrocher un siège au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, l’Algérie aurait opté pour une approche plus agressive afin d’éviter un nouveau camouflet, cette fois lors de la course à la Vice-Présidence de la commission de l’organisation. Selon des témoignages, Alger aurait déployé un réseau d’intermédiaires chargés de négocier des soutiens via des incitations financières, plutôt que de miser sur des alliances fondées sur la coopération ou des projets communs. Une stratégie qualifiée par certains analystes de « contreproductive », risquant d’éroder la crédibilité de l’institution panafricaine déjà minée par des divisions.
Un scrutin tendu et des incohérences flagrantes
L’élection pour la Vice-Présidence de la commission de l’Union africaine a révélé des tensions inhabituelles, avec six tours de vote. Cette compétition acharnée a alimenté les spéculations sur d’éventuels financements occultes, notamment en soutien à la candidate algérienne dont le palmarès est loin des exigences de l’institution panafricaine.
Quelles conséquences pour l’Algérie et l’UA?
En recourant à des méthodes opaques, l’Algérie s’expose à un double risque : ternir davantage sa réputation sur la scène continentale et affaiblir les mécanismes de gouvernance de l’UA. Ces accusations, si elles se confirment, pourraient également entraver les réformes nécessaires à l’institution, dont la légitimité est cruciale pour adresser les défis sécuritaires et économiques du continent.
