Par Erick NGABA
Bangui 22 février 2025—(Ndjoni Sango) : Le retour du président américain, Donald Trump, a tout chamboulé quant aux intérêts européens en Ukraine. La résolution du conflit russo-ukrainien par Trump et Poutine met l’Europe dos au mur et fait d’elle le plus grand perdant.
Dans cette dynamique géopolitique, plusieurs éléments peuvent être pris en compte. D’abord, la position de Trump, qui pendant son arrivée à la maison blanche, a souvent exprimé une approche plus favorable à un rapprochement avec la Russie et a critiqué les engagements militaires européens au sein de l’OTAN. Car, l’Europe a envenimé ce conflit sans penser une piste de sortie, si ce n’est pas de fournir les armes à l’Ukraine de poursuivre le conflit.
Les déclarations de Trump et son attitude envers Poutine ont pu affaiblir l’unité transatlantique. Car, Trump a également remis en question l’efficacité et l’engagement de l’OTAN, ce qui a généré des inquiétudes parmi les pays européens, notamment ceux qui sont situés à l’est de l’Europe et qui se sentent vulnérables face à la position renforcée de la Russie.
Ensuite, l’Ukraine se retrouve dans ce contexte de la guerre qui a débuté en 2014 avec la récupération de la Crimée par la Russie, a exacerbé les tensions entre l’Europe et la Russie.
Les pays européens, notamment ceux proches de la frontière russe, ont dû prendre en charge une grande partie des sanctions économiques contre la Russie et se sont retrouvés dans une position fragile face à la guerre, avec des répercussions économiques, notamment dans les domaines de l’énergie et du commerce.
Par ailleurs, la diplomatie de Vladimir Poutine a réussi à exploiter les divisions internes à l’Europe et entre l’Europe et les États-Unis pour avancer ses objectifs. Son rapprochement avec Trump a renforcé la position de la Russie dans le dossier ukrainien. Mais, ce conflit avec l’Ukraine a aussi révélé les faiblesses de l’Union européenne en termes de gestion d’une crise géopolitique majeure.
Car, l’Europe a souvent été perçue comme réactive plutôt qu’active, avec des réponses limitées à la diplomatie et aux sanctions économiques, mais avec des divisions internes sur la manière de gérer la situation. En exemple, l’Allemagne se détache des initiatives prises par la France face à Trump et Poutine dans cette résolution de conflit.
Enfin, on retient que l’Europe se retrouve dans une position difficile en raison de la gestion du dossier ukrainien par Trump et Poutine. Car, elle a dû jongler avec des tensions internes, la montée en puissance de la Russie et un manque de consensus clair sur la manière de répondre de manière efficace à la crise.
Ce manque d’unité et d’action décisive a conduit certains à considérer l’Europe qui a beaucoup investi dans le conflit en Ukraine, comme un “perdant” dans cette dynamique.