Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 23 février 2025—(Ndjoni Sango) : Une conférence débat a été animée ce vendredi 21 février 2025 au centre culturel russe par les professeurs Gervais Nzapali Té Komongo, Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée et François Lim, enseignants à l’université de Bangui, en faveur des élèves et étudiants des différents établissements scolaires. Cette rencontre intervient dans la célébration de la journée internationale de la langue maternelle.
Plus d’une centaine d’étudiants, élèves et particuliers ont pris part massivement à la journée internationale de la langue maternelle proclamée par l’UNESCO le 21 février 2000.
Cette rencontre de donner et de recevoir a permis aux panélistes d’éteigner la lanterne des participants les différentes thématiques notamment : L’histoire de la langue maternelle le «Sango», que faire pour la promouvoir et l’instaurer dans le système éducatif Centrafricain, ces lexiques grammaticales, les différentes langues ethniques et leur origine.
Selon le conférencier, la question relative à la langue maternelle a pris une dimension internationale et suscite des débats divergents dans le domaine scientifique.
«La langue maternelle est celle que l’enfant parle depuis sa naissance, mais il en existe plusieurs définitions qu’on peut donner à la langue maternelle. Mais sur le plan scientifique, certains contestent la langue maternelle, tandis que d’autres approuvent cette étymologie et pensent plutôt à la première langue. Il y a des gens qui ne parlent pas leur langue maternelle depuis l’enfance mais, arrivés à un certain âge, ils apprennent et en parlent. Mais de manière générale, il y a un débat autour de ca et optent pour la langue première », a fait savoir Gervais Nzapali Té Komongo, Directeur de l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA) à l’université de Bangui.
Il a par la suite souhaité à ce que les langues patrimoniales qui sont des patois puissent également disposer des textes pour leur vulgarisation.
« Il y’a beaucoup de cris autour de la langue Sango. Le politique a mis à notre disposition des textes pour dynamiser, enseigner et vulgariser le Sango. Mais malheureusement, pour nos langues patrimoniales, il y a aucune disposition pour elles. Nous avons les patois tels que le banda, yakoma, mandja, ngbaka et autres, c’est pourquoi, nous-nous battons pour que ces langues patrimoniales puissent également avoir un statut », a-t-il souhaité.
Il a ensuite, décrié l’absence des écrits de la langue maternelle Sango
«Sur le plan écrit, la langue français et Sango sont des langues officielles, mais selon moi, c’est une officialité déséquilibrée, du moment où dans les administrations publiques telles que l’Assemblée Nationale, la mairie, le tribunal et autres, il y’a des écrits en français mais qu’en est-il de la langue maternelle le Sango où il n’existe que l’oral et non l’écrit à l’église et non dans les diverses institutions républicaines ? » s’est-il interrogé
Selon lui, la langue maternelle Sango est une langue co-officielle du moment où elle ne joue pas le même rôle que le français à travers l’écrit.
Au cours de ces échanges, certains participants ont déploré le comportement des fonctionnaires et agents de l’Etat, qui minimisent un usager si celui-ci s’adresse en langue maternelle.